Togo-Grève du SET : Bawara toujours dans les menaces

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Gilbert Bawara

Le courant ne passe pas entre le ministre Gilbert Bawara et le Syndicat des enseignants du Togo (SET). Moins d’une semaine après la signature du mémorandum sur le secteur de l’éducation, le SET annonce un préavis de grève pour les 24 et 25 mars prochains. Mais le ministre Bawara menace.

Le Syndicat des Enseignants du Togo ne compte pas se contenter seulement de la signature du mémorandum sur le secteur de l’éducation, il en veut plus et annonce une grève les 24 et 25 mars prochains. L’organisation syndicale exige une prime mensuelle de logement (50.000 f au moins) pour tout enseignant sans distinction en conformité avec la réforme de l’enseignement de 1975, une prime annuelle d’éloignement d’au moins 300 Fcfa/km.

Elle demande le recrutement des enseignants volontaires exerçant ou ayant exercé dans un établissement public pendant 3 ans au moins et disposant de qualification professionnelle requise, une allocation de mutation (au moins 100.000 f pour l’interrégional et 60 000 f pour l’intrarégional).

Seulement le ministre Bawara en charge de la Fonction publique ne veut pas l’entendre de cette oreille. Reçu lundi sur les plateaux de la Télévision nationale (TVT), le ministre menace. Selon lui, le préavis du SET est nul et de nul effet. Il estime que cette organisation syndicale n’est qu’un groupuscule de personnes qui n’a aucune existence légale.

« A partir du moment où vous n’avez pas une existence légale, si vous venez à vous lancer dans une aventure qui consistera à dire que vous déposez un préavis de grève, le décret a fait en sorte que cette question soit tranchée de manière franche et claire possible. Une organisation de personnes qui n’a pas de représentativité, de facto, ce préavis est nul et de nul effet. Les initiateurs du préavis peuvent encourir un certain nombre de mesures qui sont spécifiées et clarifiées dans le décret relatif à la représentativité syndicale et à l’exercice du droit de grève», a-t-il indiqué.

A en croire le ministre, ceux qui suivront ce mot d’ordre de grève encourront également « un certain nombre de mesures » qu’il se garde pour le moment d’annoncer.

Gilbert Bawara pense que le mémorandum d’entente, signé le jeudi dernier par les acteurs de l’éducation du pays, règle la plupart des problèmes posés par les enseignants du SET.

Source : icilome.com