Demain samedi au Centre d’observation et de Promotion de l’État de Droit (COPED), le Mouvement Génération Togo dirigé par Germain Sossou aborde un nouveau projet de son programme de formation en vue du réengagement des jeunes en politique. Il s’agit du projet « Jeunes Femmes Politiques ». Il y sera question d’après le communiqué annonçant l’évènement d’une séance de renforcement de capacités d’un noyau de jeunes femmes autour du thème général « Stratégies de l’engagement de la jeune femme en politique ». Les modules retenus pour cette séance sont, « Le parti politique, son importance et les paramètres d’intégration à un part politique » et « Stratégies de succès à la carrière politique de la jeune femme au delà des contraintes conjugales, économiques et politiques de l’heure ».
À l’origine du projet, le mouvement génération Togo part du constat général qui découle des résultats du dernier recensement de la population et d’habitat réalisé par le gouvernement en 2010 et qui montre que les femmes sont plus nombreuses que les hommes au Togo. Cette réalité est contradictoire aux différents postes de responsabilité en général et aux postes de responsabilité politiques en particulier. Mis à part quelques femmes (02 au total) du côté des partis politiques de l’opposition qui s’illustrent, celles du parti au pouvoir sont complètement effacées de la scène politique.
Le deuxième constat est la domination de façon écrasante de la junte masculine aux sommets des partis et de l’État depuis le processus démocratique enclenché en 1990 à nos jours.
À ces deux principales causes qui justifient le projet « Jeunes Femmes Politiques » il faut ajouter celles liées au regard de la société quand à l’engagement de femme en politique, les responsabilités au foyer et les pesanteurs économiques.
L’objet du projet est d’amener le noyau après le travail d’explication et de conscientisation à prendre son envol au delà des barrières précitées. Le noyau aura pour mission après formation d’aller sur le terrain pendant six mois puis de convaincre leurs camarades à la besogne. Elles se retrouveront dans six mois pour d’autres modules et chacune du noyau devra revenir avec au moins trois nouvelles filles pour poursuivre l’aventure.
Si les résultats de ce projet ne seront constatés que dans une dizaine d’années, le MGT espère toutefois agir pour « changer la situation de la sous représentation de la femme aux postes politiques par la formation et l’engagement sur le terrain politique à travers les locales, puis plus tard l’Assemblée Nationale et enfin la magistrature suprême ».
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