Qu’est ce qui grippe le moteur de l’administration centrale du ministère de L’Economie et des Finances ? Loin d’être anodine, cette interrogation doit plutôt activer toutes les loupes de l’autorité suprême. Ceci, au regard de certaines pratiques qui y ont cours et sur lesquelles nous avons investiguées. Des faits qui enfreignent l’orthodoxie administrative et pis, le secret d’Etat.
Il ressort de nos investigations diverses, des fuites régulières d’informations sensibles du ministère de l’Economie et des finances. Et ceci non d’un moindre département : il s’agit du Secrétariat particulier du Ministre Sani Yaya. Il a été rapporté de sources concordantes des fuites régulières portant généralement sur des arrêtés, des accords et autres contrats engageant le ministère ou même l’Etat avec des concessionnaires. Le même constat amer se fait également au sujet des dispositions interministérielles impliquant le cabinet de l’économie et des finances et d’autres ministères sur des dossiers hautement sensibles, ou susceptibles d’être tenus secret, à l’étape du traitement.
Ces informations qui devraient pourtant, selon l’éthique professionnelle, faire objet d’une grande discrétion, compte tenu de leur sensibilité et la raison d’Etat, se retrouvent très souvent divulguées auprès des parties impliquées dans les différents dossiers. Parfois même avant que le ministre ne reçoive le document. Tout un scandale!
Au cœur de ces fuites d’informations et contenus de dossiers, certains agents indélicats du secrétariat particulier du cabinet ministériel qui foulent royalement au pied, les règles élémentaires de l’administration publique. Qui plus est, celle du ministère de l’Economie et des Finances, un ministère tout particulier dans un gouvernement, car constituant le ventre mou de l’exécutif de tout pays.
A l’heure où le gouvernement s’emploie à réformer l’administration publique afin de lui insuffler une nouvelle dynamique, il est donc inadmissible que certains fonctionnaires puissent, pour des raisons, inavouées, se laisser à une telle bassesse qui s’apparente, de fait, à du sabotage de l’action gouvernementale.
Le Chef de l’Etat, le Chef du gouvernement tout comme le premier responsable dudit cabinet sont vivement interpellés afin de mettre un terme à cette pagaille, qui risque, si rien n’est fait, de mettre les efforts consentis à l’eau. Les règles administratives instaurent, avant tout la grande discrétion, le droit de réserve, voire même le secret professionnel sur des dossiers. Celles-ci doivent être respectées à la lettre par ceux que l’état a formés à coût de millions sur le dos du contribuable afin de faire tourner honorablement cette administration centrale.
Nous y reviendrons avec d’autres détails, voire même des noms, si rien n’est fait d’ici là pour mettre un terme à ce scandale. La solidité de l’Etat qui nous appartient tous en dépend !
Source : Fraternité
27Avril.com