Togo / Football: Le « gouvernement magicien » attend le miracle des Eperviers!

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Au Togo, les autorités en charge du pays n’ont pas encore compris que le football est devenu une discipline scientifique au sein de laquelle chaque détail compte pour remporter une victoire. Et à ce sujet, le retard du Togo en matière de d’infrastructures sportives est ahurissant.

Après la lourde défaite des Eperviers face aux fennecs d’Algérie le jeudi dernier dans la ville d’Annaba, les réactions ont fusé de partout, les unes reprochant aux joueurs leur manque d’engagement et d’agressivité, les autres rejetant la faute sur le nouveau coach et son staff technique. La déception est assez énorme lorsqu’on observe le classement dans ce groupe avec le Togo en 3ième place avec 2 points derrière l’Algérie et la Guinée Equatoriale.

Toutefois, s’il est vrai qu’on ne peut exonérer totalement les joueurs et le staff d’encadrement de cette catastrophique entame de campagne pour la qualification à la prochaine phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations, il faut également se rendre compte d’un déficit énorme du Togo en matière d’infrastructures sur le plan national.

Le constat est réel. L’équipe nationale du Togo éprouve d’énormes difficultés à remporter les matchs sur ses propres installations. Et il suffit d’observer lesdites installations pour comprendre que l’une des causes, sinon la principale, c’est l’environnement de préparation aux matchs qui n’est digne des exigences du football moderne.

Après plusieurs participations à des phases finales de Coupe d’Afrique des Nations et une participation historique au mondial du football en 2006 en Allemagne, le Togo ne dispose que d’un seul et unique stade de football digne de ce nom : le stade de Kégué. Le stade omnisport de Lomé qui, en état de déliquescence, est en train d’être jeté aux oubliettes.

Sur les 56.600 Km2 de superficie du Togo, il n’y a qu’au sein de la capitale du pays qu’on peut avoir une structure d’accueil pour la préparation de l’équipe nationale de football aux différentes campagnes de qualification auxquelles elle doit faire face.

Quand il s’agit de se retirer ou d’avoir un stage spécial pour se préparer aux matchs, les Eperviers ne peuvent pas se rendre par exemple à Kpalimé, à Sokodé ou encore à Kara. La raison est toute simple : il n’ya dans aucune autre ville du Togo un complexe sportif doté d’espace d’entrainement et de logement pouvant servir à cette tâche.

Pourtant le football moderne exige, outre la mise à disposition des ressources humaines, celle de l’environnement physique adéquat pour une préparation psychotechnique des acteurs.

Bientôt 20 ans après la participation du Togo à une phase finale de la coupe du monde, les Eperviers ne disposent pas d’un bus dédié à leur déplacement.

Tout comme les Eperviers qui connaissent désormais la routine de jouer leur compétition sur le territoire national dans un seul stade et toujours dans la même ville, tous les adversaires du Togo savent également qu’ils seront accueillis à Lomé, au stade de Kégué.

Ce qui constitue une sorte davantage pour les adversaires qui sont exemptés des effets de surprise lorsqu’il est possible pour une fédération de football de programmer les matchs internationaux dans plusieurs villes, ou du moins sur la pelouse de différents stades dans une même ville.

Contrairement aux fennecs d’Algérie qui ont amené les Eperviers dans la ville d’Annaba le jeudi dernier et se sont imposés par 5 buts, l’équipe nationale du Togo est condamnée à jouer à Kégué à Lomé.

Avec la science qu’est devenu le football, les Algériens ont dû déjà étudier ce stade, s’enquérir de la météo de la ville de Lomé et par conséquent préparer psychologiquement et techniquement leurs joueurs pour y faire face.

Le football togolais, tout comme d’autres domaines du pays, est malade par la faute d’hommes et femmes dénués de vision à la tête du pays.

Source: lalternative.info

Source : 27Avril.com

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