Chers amis, là on touche un sommet que même les meilleurs scénaristes n’auraient pas osé imaginer. 107 000 % de dépassement sur les dépenses de personnel, révélé par la Cour des comptes dans son rapport sur l’exécution du budget 2022, c’est carrément digne d’un blockbuster hollywoodien. Sauf que dans notre film, ce ne sont pas des explosions à l’écran, mais bien l’argent public qui s’évapore sous nos yeux.
Alors, qu’est-ce que ça veut dire ? Parce que je vous assure, même un enfant comprendrait que si les prévisions budgétaires explosent à ce point, quelque chose ne tourne pas rond. Deux options possibles : soit ceux qui planifient ces budgets n’ont absolument rien à faire là où ils sont – et là, c’est de l’incompétence criminelle – soit il y a des petits malins qui se servent dans la caisse avec une désinvolture ahurissante.
Comment expliquer qu’il n’y ait pas eu de nouveaux recrutements massifs dans les ministères et pourtant des dépassements dignes d’une série noire ? C’est simple : des fonctionnaires qui sont payés par plusieurs ministères en même temps ! Ah, le bon vieux système du cumul, pas de titres, mais de salaires. Et le comble, personne ne s’en émeut. Pas une explication du gouvernement. Silence radio du côté de l’Assemblée Nationale.
Mais attendez, on parle bien d’un dépassement de 107 000 %. Ça mérite au moins une conférence de presse, non ? Quelque part, on se dit que si personne ne se sent obligé de rendre des comptes, c’est que tout ce pillage est devenu tellement banal qu’il n’étonne plus personne. C’est triste. Et ce sont toujours les mêmes qui en paient le prix : le peuple togolais.
C’est bien beau de parler de développement, de faire des beaux discours sur la gestion rigoureuse des finances publiques, mais il faudrait peut-être commencer par un minimum de sincérité budgétaire, non ? Parce qu’un dépassement de 107 000 %, ça ne passe pas inaperçu. Sauf, apparemment, chez nous.
Etonam Divine / FB
Source : 27Avril.com