Togo, Foncier et Chefferie traditionnelle dans la région Centrale : L’officier-Ministre Ouro Koura Agadazi sème la zizanie

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Si elle était cohérente, nous aurions bien voulu vous transcrire intégralement l’interview du ministre Ouro Koura Agadazi sur les ondes de nos confrères de la Radio Tchaoudjo. Toutefois, nous retenons de l’audio qui a circulé ce qui suit.

Togo, Foncier et Chefferie traditionnelle dans la région Centrale : L’officier-Ministre Ouro Koura Agadazi sème la zizanie

Désormais seul contre tous dans la tentative d’imposition, contre nature, d’un chef traditionnel à Kpariyo, la sortie du ministre vient en réponse à la colère de la communauté tem. Il a donc mis à contribution les ondes précitées pour plaider sa cause si ce n’est pour semer la zizanie. Il ressort donc que :

  • il accuse d’abord le Gal Seyi Memene d’avoir dit, au moment du choix du défunt chef canton kabyè de Lama-Tessi, qu’à la fin de son règne les tem récupéreront leur trône sans avoir matérialisé cela en écrit. Du coup, il estime qu’il n’y a pas de preuve que le Gal avait dit cela.
  • Il estime aussi que le général nie devant le ministre Payadowa Boukpessi ce qu’il a reconnu avec les chefs traditionnels.

Ce que monsieur le ministre ignore est que Memene a souvent exprimé sa position sur les territoires tem sans langue de bois depuis Eyadema Gnassingbé. Quand il l’exprimait le jeune Faure Gnassingbé était en apprentissage à côté de son père. Ils ont dû prendre des décisions politiques à un moment donné, mais le général n’a jamais renoncé à défendre son territoire. Ce n’est pas un hasard si présentement le président n’a pas besoin de demander son avis.

Le ministre Agadazi parle pêle-mêle de la loi de 2007 qui régit la chefferie traditionnelle sans se demander comment les autorités se sont arrangées à ne pas tenir compte du mode de désignation des chefs traditionnels en milieu tem. La région centrale est l’une des plus grandes composantes du pays. Pour la petite histoire, un préfet, fils du milieu, a perdu son poste pour avoir doigté une manœuvre politique qui élaguait les textes des dispositions traditionnelles en terre tem.

Pour sa part, le ministre Katari Foli-bazi est accusé de soutenir les populations dans leur opposition à une chefferie allogène. Citant ce dernier, le ministre Agadazi pense qu’il a tort de soutenir que «ce qui se passe dans la région centrale, où on impose des chefs allogènes, ne se passe dans aucune région au Togo ». Pour étayer sa position, monsieur « le ministre en activité » estime qu’il y a le cas d’une blanche venue de France [Marie Claude Lovisa, NDLR] qui est intronisée chef dans un village en milieu mina. Il taxe les autres cadres d’hypocrisie et dit crever l’abcès en attribuant aux uns un désamour envers les autres. Une façon de réveiller les vieux démons afin de ressusciter une certaine division à sa cause.

Bref, pour monsieur le ministre, la situation qui prévaut dans la région centrale est un fait accompli, on ne peut que la laisser prospérer, les bras croisés, puisqu’elle a commencé. Cette sortie a engendrée colère et indignation au Togo et dans les tem de la diaspora qui y ont répondu à la hauteur de la provocation.

Le « Nomansland » en question

Sur un autre registre, certains pensent que, en s’installant dans la région centrale, les frères kabyè n’ont trouvé qu’un « Nomansland ». Donc une terre sauvage sans propriétaire, que personne n’occupait. Évidemment, jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse ces informations, les terres sauvages sans occupation continuent par exister ici et là au Togo, sauf qu’elles ont toujours eu un propriétaire. Nous vous disions dans un autre développement que, nulle part sur la planète, les fils d’un pays n’ont totalement rempli leur territoire, on préfère une partie à une autre. On habite ici, on cultive là-bas et plus loin tout un territoire inhabité, inexploité sous contrôle. Ce contrôle, le peuple tem, l’exerce sur ses territoires avant même l’arrivée du colon.

S’il y a un peuple qui peut se disputer des frontières présentement avec les tem dans la région centrale c’est le peuple Agnanga. C’est avec ce vaillant peuple très guerrier que les tem ont fait la guerre pour l’occupation des terres. Les affrontements ont été tellement terribles que, à la signature de la paix, sur imposition des vainqueurs, les tem, il est convenu qu’un représentant du peuple tem fasse toujours partie de la cour des chefs Agnaga. Un ambassadeur en quelque sorte pour s’assurer que rien ne se prépare. Présentement, le légendaire climat de belligérance est devenu un inégalable climat de paix. Les deux peuples sont liés par un pacte de non-agression et de protection réciproque. C’est ainsi, par exemple que dans la cour de la défunte chef Agnanga de Langabou, le représentant tem dans l’entourage du chef décidée était un fils de Gandè du nom de TAGBA Saliou. Après la régence, le prochain chef choisira son homme de confiance dans la communauté tem. Ce n’est qu’un exemple et les faits sont vérifiables. C’est pour dire ici qu’on ne fait pas un combat terrible pour occuper un territoire et après le laisser comme un « nomansland » que chacun peut occuper à loisir.

Dans l’histoire profonde du peuple tem et son territoire, l’installation des frères kabyè n’est qu’un passé encore récent qui regorge encore de témoins vivants. C’est ainsi qu’un pan de l’histoire renseigne des faits suivants. Sur demande du colon, sous la supervision du chef Supérieur Ouro-Agnoro de Kparataou et du chef Ouro-Akono de Fazao, entre autres vagues, la vague dont nous citerons une partie des noms de famille a été remise au chef Ouro Agouda de Djobo Taourè par les trois autorités précitées. Djobo Taourès, situé à 4 km de l’actuel Sotouboua, est la première localité des premiers tem de la région avant que ceux-ci se déplacent à Fazao. La vague d’allogènes dont nous parlons est composée de trois groupes, installée donc sous supervision de l’autorité traditionnelle locale. Il y avait :

  • les familles Guézéré Kagnaki, Assoti, Djato Djambara, Gnamsou, Talaki (premier groupe);
  • les familles Beteli, Temnon, Wossou et Mouzou (deuxième groupe) et
  • les familles Pissang et Peléï, installées à 15 km de la nationale N°1 sur la route Akonta-Fazao (troisième groupe de la vague).

Les autochtones, dans leur hospitalité, n’ont pas croisé les bras. Des frères Togolais viennent d’être déplacés de leur région vers une autre où ils sont censés s’installer dans la durée. Ils ont beau être de braves travailleurs de la terre, il faut qu’ils mangent en attendant les premières récoltes de leur labeur. Alors, parmi les familles et personnes ressource tem chargées de la distribution des vivres aux installés précédemment énumérés se trouvaient les familles et personnes ressources suivantes :

  • Ouro Djobo Séfiou,
  • Assoumanou Bodoyo,
  • Djobo Djibril Adjara,
  • Memene Fadini,
  • Safia,
  • Tchaa Djobo Loya,
  • Baba Yara,
  • Adam Foli.

Tout ce beau monde n’a pas encore totalement disparu. Aussi bien avec les allogènes que les autochtones les témoins sont là et vivent en harmonie. En tout cas, les meilleures ententes entre Kabyè et Tem sont d’ailleurs à chercher entre les vieux qui connaissent un peu de l’histoire.

Du fleuve Kara à Yoma-Bouwa, tous les noms de localités, sites historiques et frontières naturelles dans cette région centrale portent des noms tirés du patois tem. Mieux, chaque nom est lié à une histoire donnée. C’est ainsi par exemple que le nom Fazao que porte le canton de Fazao est tiré d’une herbe médicinale à multiples vertus, surtout contre des maladies réputées incurables. Au-delà du fait que l’herbe abondait dans le milieu, elle était tellement indispensable à la médecine traditionnelle que l’ancêtre finira par en faire porter le nom à la localité. Qui a donné la force à ceux qui se comportent présentement comme s’ils étaient détenteurs du titre foncier du milieu tem ? C’est bien Eyadema Gnassingbé qui a fait d’eux ce qu’ils sont. Quoi qu’attaché à sa tradition, il connaissait les limites de son pouvoir.

C’est ainsi que nous disions dans un dossier, il y a quelques années, que en décembre 1965 un malheureux accident a tué de valeureux citoyens kabyè à Sotouboua alors qu’ils célébraient Habyè, l’un des évènements traditionnels les plus prisés. Une partie des blessés étaient transportés à Dakar pour y être soignés. Avant cette célébration, il avait eu de sévères oppositions des autochtones et des citoyens kabyè fidèles au devoir de mémoire. Mais la célébration est organisée contre vents et marrées et finira par faire des dégâts humains importants. Deux ans après, feu Eyadema prenait le pouvoir. Parmi les premières dispositions et réajustements traditionnels, il a demandé, parfois par la manière forte, aux frères kabyè de respecter la géopolitique dans la tradition. Il a alors imposé à ses frères de ne jamais faire le habyè dans la région centrale mais de retourner à leur origine. En 1989 des gens avaient encore voulu danser le habyè en territoire tem à Sotouboua. Mais Eyadema a dépêché des bérets rouges du camp Landja pour encercler la localité, c’est une histoire encore d’actualité. Après Evala, cette danse était une célèbre tradition qui faisait déplacer le défunt président d’une localité à l’autre en terre kabyè.

Nous avons connu des frères kabyè qui sont tellement intégrés en milieu tem que c’est à leur mort qu’on connaît finalement leur vraie origine. Entre autres, le cas de l’officier de police Alaza tué à la colombe de la paix lors des troubles sociaux politiques. Famille installée depuis des générations à Aléhéridè, localité précédemment appelé Tchabouwada, du nom du jour du marché cyclique qui s’y animait chaque mercredi. Même les fils dudit canton ne savaient plus que les Alaza, précédemment famille Blèza, sont allogènes. C’est à la mort de l’un de leurs cadres, notamment ce fils officier de police, bras armé au service du pouvoir au temps des troubles, que feu Eyadema, alors qu’une tombe était déjà apprêtée à Aléhéridè, a demandé à ce que le défunt soit enterré chez lui conformément à sa tradition. C’est ainsi qu’il a été transporté à Somdina pour y être inhumé. De son vivant, les témoignages ont rapporté que quand il fallait contribuer pour Aléhéridè, souvent cet allogène contribuait plus que certains cadres du canton où son papa était très aimé et totalement intégré, la famille y réside encore. Ce n’est pas le moment de vous faire des cours d’histoire.

Les « Agadazeries » d’un «ministre en activité »

Monsieur Agadazi est libre de défendre ses intérêts, mais ceux qu’il défend savent qu’ils ne sont pas sur leur territoire. C’est d’ailleurs à juste titre qu’ils mettent devant quelqu’un qui est supposé être du milieu. Seulement, ils ne sont pas tombés sur la bonne époque et la bonne personne. Monsieur le ministre peut jouer son rôle au crédit de ses utilisateurs sans cogner la tête des cadres de Tchaoudjo les unes contre les autres. D’ailleurs il vient d’être décoré, donc ça lui marche même s’il n’a pas semé la zizanie. Qu’il laisse donc la préfecture de Tchaoudjo et la région centrale là où il les a trouvées, avec ou sans lui, la vie continue.

Monsieur le Ministre a trouvé un très bon exemple pour justifier le fait qu’il n y a aucun inconvénient à ce qu’un kabyè soit chef canton en territoire tem. Il parle d’une femme blanche dans un village en milieu Ewé. Un chef est un dépositaire des us et coutumes d’où le nom chef traditionnel. Est-ce que la blanche en question procède aux cérémonies traditionnelles dans le milieu où elle est chef ? Si l’officier ministre avait eu un début de renseignement, il saura que tout ce folklore de blanche chef en milieu Ewé ne rentre que dans le cadre des jumelages entre localités. Une localité togolaise est en jumelage avec une autre localité en Europe, pour rassurer et honorer les Européens pour l’aide qu’ils apportent, on élève un des leurs à un certain niveau dans la nomenclature locale. Mais cela n’existe que de nom et à des fins honorifiques, de prestige et d’intégration. Dans la réalité, c’est autre chose.

En milieux tem, pour démontrer une certaine reconnaissance à des étrangers qui se démarquent en bien, on les habille publiquement en tenue traditionnelle, souvent les accoutrements de chef. On les fait monter sur des chevaux à pas de sénateur à l’image d’un chef, juste pour reconnaissance. Si en milieux Mina une localité est allée loin en concédant le titre de chef traditionnel à une blanche, monsieur le ministre estime que cela doit faire une jurisprudence nationale et prioritairement en terre tem. C’est vrai, il faut bien connaître ses réalités pour savoir quelle sont les limites de la tradition, pour savoir jusqu’où une tradition peut faire des concessions.

Le comportement de monsieur Ouro Koura Agadazi nous pousse à donner du crédit à ceux qui estiment depuis longtemps que très peu de fils de Tchaoudjo connaissaient le colonel Agadazi avant sa nomination en tant que ministre. Contrairement, les autres cadres, à l’image des Foli-Bazi, des généraux Memene, Ayéva, des Col Ouro-Bang’na, des commissaires Adoyi, de Moushoud et autres, qu’il tente de vilipender, sont trop ancrés dans leur communauté pour défendre l’indéfendable. Chacun à son niveau fait ce qu’il peut pour avancer les siens. Ni le projet du sieur Agadazi moins encore celui des cadres kabyè qui l’utilisent ne pourront prospérer. Kabyè et tem sont trop interpénétrés pour être aussi distraits.

Monsieur Agadazi veut passer présentement pour le plus éclairé des cadres de sa région. Il dit à qui veut l’entendre que c’est « son époque », du coup, le dernier mot lui revient. C’est vrai, heureusement que le ministre de l’agriculture reconnaît que des époques sont passées avant la sienne. Mais il y a au moins cinq ans qu’il est ministre, ce désamour dont il parle entre les cadres, s’il a existé, date d’au moins sept ans, qu’est-ce qu’il a fait pour que cette situation de division finisse ?

C’est au nom de cette position de ministre en activité qu’il est libre de ses initiatives qu’il peut prendre sans même concerter ses supérieurs hiérarchiques locales dans l’armée et quand chemin faisant, une question lui est posée, il parle de division de cadres qui ne s’aiment pas. Mais puisque lui-même aime tous les autres qu’est-ce qu’il a fait pour les rappeler à l’ordre si tant est qu’ils sont divisés ? Une chose est certaine, la population sans considération d’appartenance politique est désormais convaincue que les cadres s’aiment et aiment leurs populations. Ces cadres qui sont avec leurs populations sont ceux qui sont capables de dire « ça suffit à une injustice qui n’a que trop duré ».

Vente de terrains dites-vous?

Mais qui achètent les terrains en région centrale ? Quand les fils de la localité veulent acheter les terres, les propriétaires traînent les pas. Mais quand il est question des allogènes, leur unité de mesure ce n’est pas le lot, mais l’hectare. Les grands détenteurs de domaines ce sont ces mêmes cadres kabyè. Et c’est aussi les mêmes qui en déphasage avec les intérêts des communautés kabyè, totalement intégrées au milieu tem, tentent d’instrumentaliser Monsieur Agadazi pour obliger sa communauté à accepter la nouvelle histoire qu’ils veulent réécrire, contre vents et marrées, à la région centrale. C’est bien eux qui ont acheté presque toutes les terres dans cette région. Agadazi peut-il nous donner l’exemple d’un cadre tem, si riche soient-il, qui a acheté 1000 hectares de terres dans la région centrale? Mais nous pouvons lui donner des exemples de l’autre bord, de grâce. A supposer que cinq à dix cadres, parce qu’ils ont eu l’occasion de voler les deniers publics, achètent chacun 1000 hectares, les populations de Tchaoudjo ne seront-elles pas réfugiées dans les pays voisins ?

Monsieur Agadazi est ministre de l’agriculture, donc ministre de la terre, pour ainsi dire. Mais est-ce que lui-même a pu s’acheter 1000 hectares dans une autre région de notre pays ? Nous espérons que cette parenthèse permettra à la nouvelle dynamique des chefs traditionnels de la région centrale, de Bafilo à Yoma-Boua, de prendre, en interne, des dispositions disciplinaires contre les chefs traditionnels qui bradent les domaines. Il faut ressusciter les chefs au charisme du défunt Esso Erateyi de Bafilo. Quand une vente va au-delà d’une certaines superficies, il faut s’interroger. Et la réforme foncière est d’ailleurs lancée dans cette veine.

Si les ministres Agadazi et Boukpessi croient pouvoir imposer partout leurs chefs afin de permettre, non seulement l’achèvement des terres restantes mais aussi dessiner une géopolitique pour affaiblir Tchaoudjo, une des régions insoumises au régime, ils se sont trompés d’époque. Il faut souligner que partout où les allogènes se permettent même de vendre des terres, ce sont des chefs allogènes aussi qui signent les actes de vente. Si le pouvoir veut créer des cantons allogènes au fin de charcuter Tchaoudjo en créant des zones acquises pour des fins électoralistes, il y a du pain sur la planche.

La fibre communautaire et ethnique est plus forte que les considérations politiques. La petite preuve c’est la marche de protestation qu’il y a eu récemment à Sokodé. Et c’est en cela que les agitateurs doivent être assez intelligents pour arrêter cette manœuvre qui peut porter atteinte à un tissu social qui ne souffre de rien. Fort heureusement, la communauté kabyè n’acceptera pas être utilisée comme un brebis sacrificiel. Le brassage est trop fort pour souffrir des « Agadazeries ». Ceux qui étaient sorties dire non à l’instrumentalisation de la chefferie traditionnelle à Sokodé étaient cosmopolites, RPT-UNIR et partisans de l’opposition mélangés. C’est désormais le peuple tem, d’Assoli à Sotouboua, qui dit non à une injustice qui n’a que trop duré.

Monsieur le ministre de l’agriculture, vous n’êtes pas de notre génération, mais les témoins avec qui vous avez fait marche dans le parcours académique attestent que vous êtes calés dans vos domaines. Vous n’êtes pas un simple chanceux qui est parvenue grâce à dame chance. Du coup, vous devez être assez éveillé pour savoir que rien ne sera plus comme avant, que tout ce qui commence finit.

Monsieur le ministre, on se connaît même si depuis que vous êtes bombardé du ronflant titre de « ministre en activité » vous êtes devenus méconnaissables. Tout comme nous avions dénoncé vos pourfendeurs, il y a quelques années, quand d’une manière humiliante vous avez été renvoyé de la direction de la police nationale, juste un mois après y avoir été nommé, vous nous trouverez sur votre passage si vous tenez à lever votre défit. Votre défit est d’humilier votre communauté en servant de levier pour l’imposition d’un chef allogène, il est perdu d’avance.

Source : Abi-Alfa, Le Rendez-Vous du 05 mai 2017

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