Au Togo de Faure Gnassingbé, ça brûle, ça casse, ça arrête, ça bastonne, pire ça tue avec de balles réelles aussi depuis deux mois déjà dans la capitale Lomé tout comme dans le fief du PNP de Tikpi à Sokodé. Une impasse chaotique qui ne fait pas réagir le président togolais malgré les appels des diplomates et des organisations des droits de l’homme à une retenue.
Dans la journée de mercredi 18 octobre dernier, la marche de l’opposition interdite a dégénéré en de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants à Sokodé et dans les banlieues de Lomé.
Au moins 4 personnes sont mortes d’une source officielle avec des lots de blessés graves. La situation politique au nord comme au sud-est devenue explosive, une première depuis les années 1990.
D’après des révélations de Luc Michel, géopoliticien belge sur la télévision d’État iranienne ce jeudi matin, le président Faure Gnassingbé est acculé de tous les côtés. Il serait sous forte pression de l’occident surtout des États unis chez qui il avait conclu un accord secret en 2014, mais aussi d’autres forces extérieures qui influent considérablement sur la situation politique actuelle.
« Il y a une crise politique profonde et il faut l’expliquer de façon détaillée. Il y a dedans des éléments d’une révolution de couleurs. Il y a l’action du fameux Georges Soros, l’action des Américains. Le régime de Faure au pouvoir depuis 50 ans, il y a un extrême mécontentement politique et social. En 2014, lors du fameux sommet USA- Afrique, qui a été l’annonce publique de ce qui allait devenir le printemps africain. Il y a une série de régimes qui ont accepté le diktat de Washington et le régime de Gnassingbé en fait partie, »a-t-il déclaré.
Depuis près de 3 ans, Faure Gnassingbé n’a respecté en partie sa parole donnée à Washington qui lui demandait de réformer la constitution, la limitation des mandats présidentiels à deux. Des sujets de discorde entre l’opposition togolaise et le parti au pouvoir.
«Ils ont donc accepté de mettre en route une réforme progressive de la politique.
L’association de l’opposition c’est par exemple un gouvernement d’union nationale, mais pas comme ça peut exister dans une optique nationale, mais plutôt dans une optique de main de forcer par les Occidentaux. On a introduit toute une série de thématique, réforme de la constitution, limitation des mandats présidentiels à deux…,» a-t-il indiqué.
Pour le géopoliticien belge, le président Faure Gnassingbé pris dans un étau se la joue malin. Il insinue d’après ses propos que le pouvoir échappe peu à peu à Faure Gnassingbé.
« Le président Faure joue la montre. Et il pense qu’il va pouvoir ruser avec les Américains. Le véritable patron de la politique au Togo c’est l’ambassadeur des États unis actuellement (Ndlr David Gilmour, l’ambassadeur des États unis au Togo.) Certains présidents qui sont dans la mouvance panafricanistes n’acceptent plus les diktats occidentaux. Il y a en a d’autres qui font ce qu’ils ont toujours fait. Ils pensent que peuvent ruser avec les Occidentaux. Le Togo a été longtemps l’une des plateformes de la Françafrique. C’est Paris qui est réellement associé aux présidents pour gouverner le pays,» largue-t-il.
Dans cette crise politique non-stop qui secoue le Togo, d’énormes calculs et d’enjeux sont en cours. Tout a commencé le 19 août dernier, une nouvelle forme d’opposition avec un nouveau leader. Tikpi Salifou Atchadam qui a pris le maquis depuis le début de la crise, craignant pour sa vie. Il serait soutenu par le milliardaire américain Georges Soros, après Luc Michel.
«Il y avait eu des émeutes qui ont commencé au Togo et qui ont continué avec une répression… En ce moment est apparue une nouvelle figure de l’opposition. Il s’appelle Tikpi Salifou Atchadam, il dirige le parti PNP soi-disant du Parti Panafricain. Je vous dis tout de suite ça n’a rien de panafricain. C’est une opération de Georges Soros. Tikpi est un ancien leader étudiant à L’Université de Lomé. Il a été accusé à juste titre par la partie togolaise présidentielle d’être financé et lié à Georges Soros et aux réseaux de déstabilisation de l’Afrique.»
Les Togolais épris de la liberté accorderaient peu d’importance d’après des observateurs de la vie politique du pays aux soutiens dont bénéficie Tikpi Atchadam. Ils ne veulent que du changement après 50 années au pouvoir du clan Gnassingbé.
Des lendemains incertains s’annoncent au Togo avec l’interdiction des marches en semaine du pouvoir. Mais l’opposition tape du poing sur la table. Elle marchera tous les jours de la semaine jusqu’à satisfaction de leurs revendications (le retour de la Constitution de 1992 dans son originalité)
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