Togo / Faure Gnassingbé Officialise la Dictature : Les Réunions de Partis Politiques désormais Soumises à Autorisation!

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Au moment où Faure Gnassingbé s’improvise en chantre du panafricanisme à chacune des ses sorties internationales, les bases élémentaires d’un Etat moderne et démocratique sont bafouées dans son pays. Suivant l’argumentation du gouvernement togolais sur l’agression dont a été victime le député Guy Marius Sagna, désormais toute réunion politique sur le territoire devra être autorisée.

La présence du député sénégalais Guy Marius Sagna au Togo et sa participation à une rencontre citoyenne organisée par la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), coalition de partis d’opposition, auront permis de mettre au grand jour le véritable visage du régime de Faure Gnassingbé.

Après l’attaque menée par des miliciens contre cette réunion qui se déroulait pacifiquement au siège de la CDPA dans le quartier de Bè-Gnényédji, laquelle attaque a causé de sérieuses blessures aux responsables de la DMP, des journalistes ainsi qu’à l’honorable Guy Marius Sagna, la réaction du gouvernement togolais était attendue. Surtout que la rhétorique du député sénégalais au sein du Parlement de la CEDEAO n’était visiblement pas du goût des autorités togolaises.

Après que la Police togolaise a pondu un communiqué indiquant un quartier différent de celui où les évènements s’étaient effectivement déroulés, le gouvernement a fait comprendre que le député sénégalais présent à Lomé dans le cadre d’une session du Parlement de la CEDEAO, participait à une réunion non autorisée.

Cet argument est d’ailleurs repris dans un communiqué de la division communication de la CEDEAO établi à Lomé ce 02 octobre 2024 : « Le Parlement de la CEDEAO a appris avec regret l’agression physique dont l’honorable député Guy Marius SAGNA a été victime, le dimanche 29 septembre 2024 à Lomé (Togo), alors qu’il participait à une réunion non autorisée d’un collectif de partis de l’opposition togolaise et d’Organisation de la Société Civile… ».

Avant de tirer les conséquences qu’impose cette argumentation du régime de Faure Gnassingbé, il faut revenir à la nature de cette réunion.

Cette rencontre citoyenne organisée par la DMP pour un moment de partage du député Guy Marius Sagna avec les participants devrait se tenir dans un cadre privé, notamment une salle privée louée pour la circonstance. Au dernier moment, les propriétaires du lieu bien qu’étant payés, ont informé la DMP de l’indisponibilité des lieux. La rencontre a alors été délocalisée au siège de la CDPA, parti membre de la DMP. Il s’agit là encore d’un cadre privé, totalement différent des cas de manifestations sur la voie publique.

Pour le régime de Faure Gnassingbé, la tenue d’une telle réunion de responsables politiques au siège d’un parti politique c’est-à-dire un espace privé et clôturé, devrait nécessairement obtenir une autorisation des autorités compétentes.

Ce raisonnement vient éclairer l’opinion nationale et internationale sur les interdictions systématiques des séminaires politiques, des rencontres citoyennes prévues par les Organisations de la Société Civile de même que les manifestations pacifiques publiques organisées par les partis politiques.

Le gouvernement togolais, à travers sa position sur les évènements malheureux de ce dimanche 29 septembre au siège de la CDPA, vient officialiser le régime dictatorial qu’il n’a cessé, sans jamais réussir, de couvrir par des simulacres d’élections.

Il est désormais clair aux yeux des acteurs de la vie politique et civique du Togo que de ceux des partenaires internationaux que le régime de Faure Gnassingbé s’oppose à tout effort d’érection d’Etats modernes et démocratiques au sein de l’espace ouest-africain.

Source: Africanews

Source : 27Avril.com

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