Sous le prétexte de faire du Togo la porte d’entrée d’Israël, en Afrique, le gouvernement annonce la tenue à Lomé du sommet Afrique-Israël du 16 au 20 octobre prochain, autour de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, entre autres.Et ceci, après le sommet du 10 au 15 octobre 2016 sur « la sûreté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique » tenu à Lomé et qui a laissé une ardoise salée. Et donc voilà, en l’espace de 12 mois, le Togo qui croupit sous le poids du surendettement et sous perfusion du Fonds monétaire international (Fmi), organise deux (02) sommets budgétivores sous la bannière de l’Afrique.
Ce second sommet est annoncé alors que le front social est en ébullition. Depuis la rentrée, les grèves à répétition des enseignants qui réclament, en vain, de meilleures conditions de vie et de travail paralysent le secteur de l’éducation. Dans les hôpitaux, tout manque et les patients meurent en silence, faute de plateau technique bien garni et de personnels en nombre suffisant.
Le Togo peut continuer à se surendetter sur fond d’une économie qui broie le noir avec ses corollaires, Faure, lui, tient à son sommet pour gagner plus la sympathie des juifs à qui certaines ressources minières du Togo sont bradées. L’exploitation du phosphate est solidement contrôlée par un réseau d’expatriés israéliens avec à leur tête un ancien du MOSSAD, Raphy Edery qui, sans pitié, se livrent à un pillage à ciel ouvert. De Lomé à Paris en passant par Tel-Aviv, le vrai patron des phosphates togolais, c’est lui. Les structures officielles de la Société nouvelle des phosphates du Togo (Snpt) notamment le Conseil d’Administration, la Direction Générale qu’assure Michel Kézié ne sont que des faire-valoir.
Sous l’onction discrétionnaire du pouvoir, Raphy Edery et son réseau sont bien assis à Lomé avec des salaires, avantages et indemnités à couper le souffle. Au contrôle, le «sorcier» juif ouvre les portes à Elenilto, une structure basée à Londres et présidée par un autre Israélien, Jacob Engel. Selon les informations, des négociations seraient en cours avec le consortium israélo-chinois formé par les multinationales israélienne Elenilto et chinoise Wengfu qui serait en passe de remporter le marché de la plus importante exploitation de phosphate carbonaté d’Afrique sub-saharienne que le Togo s’apprête à lancer. Faure Gnassingbé qui roule désormais sans colistier dans la sous-région, veut se rapprocher davantage de l’Israël pour se repositionner. Et il faut faire des concessions en bradant les phosphates togolais aux Juifs. Ce sommet Israël-Afrique est un lobbying pour Faure pour raffermir ses relations avec l’Etat hébreu pour des intentions inavouées.
« L’Afrique est en proie à des difficultés et Israël détient la clé pour l’aider », a déclaré l’homme fort de Lomé lors de sa visite en Août 2016 dans ce pays. « L’ambition du président Faure Gnassingbé est de réunir toute l’Afrique à Lomé pour définir les contours d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et Israël. Ce sommet permettra de tracer les frontières de la renaissance de la relation historique entre notre continent et l’Etat hébreu », a indiqué le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, en visite en Israël. La présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et de plus d’une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains est annoncée. Reste à savoir si tous seraient-là, quand on sait qu’entre Dakar et Tel-Aviv, c’est le froid glacial. Puisque le Sénégal avait introduit aux Nations unies une résolution pour obtenir l’arrêt des constructions des colonies juives dans la bande de Gaza. Entre Dakar et Lomé, les relations ne sont pas au beau fixe. Il vous souvient que le Togo a refusé de soutenir la candidature du Sénégalais Abdoulaye Bathily à la présidence de la commission de l’Union africaine contre celle du Kenya à qui il apporte son soutien. Un « Sall » tour de Lomé qui, visiblement, laisse perplexe Dakar, même si la candidate préférée du Togo et celui du Sénégal ont été écartés au profit du ministre des Affaires étrangères tchadien Mahamat Falei au 6e tour du scrutin à Addis Abéba. Tous ces facteurs réunis, ça n’étonne pas que le Sénégal et ses soutiens boycottent ce sommet.
Source : Claverus K., L’Alternative
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