Togo/ Face aux accusations, Gerry Taama s’explique

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Depuis sa nomination au sein du bureau de la CENI, le président du NET Gerry Taama,  a fait objet de plusieurs médisances. Le concerné est certainement conscient de cela. Dans un texte public,  le jeune politicien se défend et explique sa position. Voici les lignes qu’il a rédigées.

Quand j’entends les gens dire: tu es caméléon, tu es faux opposant, tu as un pied dedans un pied dehors, je me rappelle pourquoi j’ai décidé en 2012 d’entrer en politique: Faire la politique autrement.

Notre pays semble faire du surplace parce que nous sommes victimes de deux extrémismes. Les premiers sont ceux qui retardent notre pays depuis 50 ans. Pour eux, le pays et tous ses biens leur appartiennent, ceci jusqu’à la fin des temps. Ils restent nos seuls et vrais adversaires politiques. Mais d’autres extrémistes existent, et eux seuls sont détenteurs de la vraie lutte démocratique, adaptes d’une stratégie qui en 25 ans, n’a toujours pas produit de résultats.

C’est pour faire la différence entre ces deux extrémismes, combattre les premiers tout en avançant aux cotés des seconds, (et non derrière), que nous avons initié notre nouvel engagement en 2012, et nous avons mis deux ans avant de retrouver notre voie.

La pensée unique reste une plaie, que ce soit dans l’opposition ou dans le parti unique.
Aujourd’hui, nous disons, regardons dans plusieurs directions, mais avançons vers un seul cap, qui est la fin du régime RPT/UNIR au Togo en 2020.

Voila pourquoi quand on dit « marchons pour le retour de la constitution de 92 », nous disons: le rapport de force actuel ne permet pas à l’opposition de faire revenir cette constitution dans l’immédiat, modifions à fond la constitution actuelle à l’assemblée, et revissons aussi le code électoral pour gagner les locales et les législatives en 2018.

Quand on dit: Nous ne négocierons que le départ de l’actuel président, nous disons l’actuel président a un mandat de 5 ans et il va le terminer, parce que nous sommes pour l’Etat de droit et nous n’avons même pas le moyen de le faire partir. Par contre, préparons nous pour qu’il parte en 2020, soit de lui même, soit par les urnes. Et les élections à deux tours sont capitales.

Quand on nous dit, on n’a pas besoin de la communauté internationale car la rue va chasser ceux qui sont là depuis 50 ans, nous disons dans un monde globalisé, la communauté internationale est le troisième pilier du pouvoir, l’armée et le peuple étant les deux autres. Donc, toute médiation internationale est toujours bonne à prendre, l’essentiel est d’avoir des revendications pragmatiques et être fermes dans les discussions.

Quand on nous dit, aller à la CENI est une traîtrise. Nous disons le boycott de cette CENI aurait fait entrer dans cette institution des partis extraparlementaires moins trempés, incapables de résister aux pressions. Nous restons un bon atout pour l’opposition dans cette CENI.

Je pourrai citer d’autres exemples. C’est ça, le vrai sens de faire la politique autrement. Nous ne sommes pas contre la pensée dominante de l’opposition actuelle, mais nous restons persuadés qu’il y a d’autres voies, que nous explorons.
Cependant, nous avons un seul adversaire, c’est ceux qui sont là depuis 50 ans et qui sont responsables du retard du pays.

Tu as une opinion contraire? C’est ton choix. C’est pour ça que le multipartisme existe dans notre pays.
Par contre, si demain, nous ne retournons pas à la constitution de 92, si demain, Faure reste au pouvoir jusqu’en 2020, si demain, nous allons à un dialogue, si demain, nous acceptons une médiation internationale, si demain, la CENI est complétée par les 4 autres membres de l’opposition parlementaire, il faut avoir le courage de reconnaître que le NET avait vu juste.

Tu n’es pas obligé de nous rejoindre, mais si tu veux faire la politique autrement, tu veux être indigné mais libre de ta pensée, Rejoins le NET. Une nouvelle aventure t’attend.

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