Le discours que tiennent certains leaders de partis politiques d’opposition tend à corroborer la thèse de l’échec du combat politique pour aboutir à une alternance au Togo. Cet échec imputé justement aux « opposants » semble conduire ceux-ci à en appeler à des « mouvements » citoyens apolitiques pour contraindre le camp présidentiel à lâcher du lest.
Le décryptage de l’histoire politique du Togo, plus particulièrement partant des années 90 avec l’expérience démocratique, montre un parcours atypique dont le résulta final est l’accaparement du pouvoir par un seul parti politique depuis plus de 5 décennies. Les multiples dialogues et concertations ainsi que les divers accords concédés par les partis d’oppositions au pouvoir n’ont finalement été que des « faux fuyants » pour permettre au Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), devenu « Union pour la République (Unir) » de découvrir d’autres stratégies de maintien aux commandes.
Tous les observateurs s’accordent à dire que l’opposition togolaise a manqué de stratégies. Et on se demande par quels moyens, elle pourrait aujourd’hui réussir la mission d’alternance tant désirée ; Le camp « Unir » contrôlant visiblement tous les arcanes électoraux.
C’est dans ce contexte que récemment les « Forces Démocratiques pour la République » (FDR) de Me Paul Dodji APEVON ont convié tous les togolais (politiques, organisations de la société civile, organisation professionnelle….) à une mobilisation générale dans un creuset national pour combattre le pouvoir en place. Abondant dans le même sens, la « Dynamique Monseigneur Kpodzro » (DMK) invite à un engagement patriotique « jeunesse togolaise, femmes, hommes, élèves, étudiants, syndicats, associations professionnelles, diaspora et classe politique ». Par ailleurs, le patron du « Parti National Panafricain » (PNP), Tikpi ATCHADAM a dans une récente vidéo appelé le peuple togolais à se départir des partis politiques pour « conclure pacifiquement au plus vite sa libération ».
A l’analyse, ces appels semblent indiquer que le peuple n’a pas besoin des partis politiques pour parvenir à une alternance au niveau de la gouvernance du pays. Seulement, est-ce que les partis d’opposition ne se tirent-ils pas une balle dans le pied ? Faudrait-il tout simplement qu’ils disparaissent de la scène politique pour laisser le peuple exprimer souverainement sa volonté ?
Source : icilome.com