Togo / Élections transparentes et équitables : Un terrain sur lequel le régime en place a échoué !

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Prof Maryse Quashie

Membre fondateur du mouvement des Forces vives « Espérance pour le Togo », l’universitaire Maryse Quashie anticipe sur la période post-locales et poste une question essentielle dans une lettre ouverte à ses concitoyens togolais : « Et après les élections locales ? ». Cette argumentation sur la situation sociopolitique du pays s’articule autour de l’organisation des élections au Togo.

Après l’expérience du 20 décembre 2018, « Serions-nous donc assez naïfs pour croire que le pouvoir en place, passé maître dans l’art de la manipulation électorale, organiserait des élections pour les perdre ? Cela lui ressemble-t-il ? Sa stratégie est prête : quelques réformes pour dire qu’il a fait un effort, mais des réformes qui ne touchent pas à l’essentiel pour lui : toutes les chances de son côté pour gagner les élections ; un semblant de cadre électoral normal : tout le monde le savait bien, trois jours ne pouvaient pas suffire pour que tous se fassent recenser. Allons-nous protester dès à présent ou attendre après pour qu’on nous taxe d’être des mauvais perdants ? », s’interroge Maryse Quashie en relevant également l’opacité dans laquelle travaille la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Alors, faudra-t-il participer ou non aux locales du 30 juin prochain ? « Il faut y aller », répond l’universitaire, « mais pas avec l’illusion qu’on va les gagner au sens mathématique du terme, mais avec l’objectif d’en faire la seconde étape de notre victoire : en décembre 2018, nous avons appelé nos concitoyens à ne pas participer à des élections organisées de manière unilatérale et de manière non consensuelle, au moins 85% d’entre eux nous ont entendus, en juin 2019 si nous donnons des consignes, elles seront encore suivies par une grande partie de nos concitoyens. Juin 2019, deviendra ainsi une étape supplémentaire avant la victoire finale. Mais juin 2019, ne sera qu’une étape. Ma lettre concerne la prochaine étape. Pour cela une seule phrase constitue le fondement de mon argumentation : L’EQUIPE ACTUELLEMENT AU POUVOIR S’EST DISQUALIFIEE POUR ORGANISER DES ELECTIONS TRANSPARENTES ET EQUITABLES ! »

Par conséquent, cet acteur de la société civile togolaise déclare : « N’ACCEPTONS PAS QUE LE GOUVERNEMENT ACTUEL ORGANISE APRES LES LOCALES D’AUTRES ELECTIONS DANS NOTRE PAYS ! »

Quelle stratégie adopter ? « Tout le monde connait la principale stratégie dont dispose la société civile, se mobiliser pour se faire entendre, faire éclater la chape de silence dont le Togo est recouvert, en demandant d’abord une seule chose, d’une seule voix : IL NOUS FAUT UNE SITUATION DE RUPTURE QUI DURE UN CERTAIN TEMPS : UNE TRANSITION », propose-t-elle.

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