S’il y a un sujet sur lequel les politiques togolais des deux camps (pouvoir et opposition) n’arrivent pas à s’entendre, c’est bien celui des élections. Le gouvernement soucieux du respect des délais constitutionnels s’investit dans l’organisation des élections locales et législatives prévues dans la seconde moitié de cette année 2018. « Pas d’élections avant l’aboutissement du dialogue politique ! », martèle l’opposition. Deux positions difficilement conciliables.
Les responsables de la Coalition des 14 estiment que le calendrier électoral devrait être fixé de commun accord à l’issue des négociations entre pouvoir et opposition dans le cadre du dialogue politique inter-togolais. « Nous pensons que le calendrier électoral devrait être issu du dialogue. Nous espérons que le gouvernement retrouvera la voie de la raison. En réalité, le Togo n’a pas de délai constitutionnel. Puisque nous avons une Constitution qui prévoit le maintien en fonction de l’actuelle Assemblée nationale, jusqu’à l’élection des nouveaux élus », a indiqué Mme Brigitte Adjamagbo Johnson, la Coordinatrice de la Coalition des 14 partis de l’opposition, jeudi sur les plateaux de « France 24 ». Et, le seul moyen de raisonner le pouvoir en place est la mobilisation des populations pour les manifestations pacifiques dans les rues du pays.
Rappelons que le dialogue politique inter-togolais a été suspendu pour cause d’indisponibilité du facilitateur, le président ghanéen Nana Akufo-Addo. C’est d’une part, pour ne pas risquer à la fois un échec du dialogue et le non-respect des délais constitutionnels que le pouvoir en place met ce temps à profit pour organiser les élections qui auront lieu au cours de cette année 2018.
« C’est pourquoi nous avions préconisé que nous pouvons commencer à échanger entre nous sur des questions mineures et en cas de difficultés ou de blocage sur des points essentiels, on aurait eu recours à des personnalités étrangères. Mais la Coalition a dit facilitation ou rien. Un Chef d’Etat étranger, quel que soit sa volonté et son engagement, a également ses propres problèmes en interne », a indiqué Gilbert Bawara, le porte-parole du gouvernement, à propose de la suspension du dialogue politique. « Le gouvernement a toujours dit que le dialogue et les réformes doivent avoir comme objectif de faire avancer et progresser la démocratie, l’Etat de droit, de créer les conditions d’apaisement et de décrispation, de nous permettre d’organiser des élections pour que le peuple togolais puisse s’exprimer clairement », a-t-il renchéri.
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