Depuis quelques années, il y a un regain d’intérêt pour le secteur agricole au Togo. Les projets se multiplient. Mais force est de constater que les résultats obtenus ne sont pas satisfaisants eu égard aux énormes investissements consentis. L’épanouissement du secteur agricole du pays laisse à désirer. De ce fait, la question se pose de savoir pourquoi le Togo ne réussit pas sa révolution agraire ? Réponse.
Les examens de fin d’année ont commencé hier mardi avec le Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC). Dans trois semaines, soit le 31 juillet 2018, ce sera le probatoire ou le BAC1 (Baccalauréat première partie) pour les élèves en classe de 1ère, puis ceux du Certificat d’étude du premier cycle (Cepd) et du Baccalauréat 2ème partie (BACII). Pour avoir toutes les chances de leur côté le jour J, les candidats au Bac 1 se préparent ardemment pour affronter cet examen très redouté et qui fait souvent parler de lui par le nombre important d’élèves recalés au final. Entre anxiété et concentration, les candidats procèdent aux dernières révisions.
Le probatoire est l’un des examens les plus redoutés au Togo. Entre autre le taux de réussite explique cela. A cet effet, les candidats se préparent activement en vue de maximiser leur chance de réussite.
Un examen très redouté
Dans exactement 26 jours, les candidats au BAC I partiront à l’assaut de l’avant-dernier césame qui ouvre les portes de l’Université : le Baccalauréat 1. Cet examen est très craint par les candidats. Depuis son institution, à l’exception de l’année 2015 qui a enregistré 79, 9% d’admis, le taux de réussite au Bac I tourne au tour des 55 %. Ce taux de réussite relativement faible fait que les candidats ont tout simplement la peur au vendre au moment de l’affronter. De ce fait, presque la moitié des candidats sont dans l’inquiétude de repasser cet examen l’année prochaine. « Quand vous arrivez en classe de 1ère quel que soit votre niveau d’intelligence, vous avez une appréhension. Tout simplement parce que la probabilité d’échouer à cet examen est très forte. Même les enseignants sont au courant, c’est pourquoi il essaie de mettre les élèves dans de meilleures conditions quand ils arrivent dans cette classe », dixit Roger Assiobo, 22 ans, étudiants à l’université de Lomé. « J’ai échoué l’année dernière alors qu’en classe j’étais parmi les meilleurs. Du coup, j’ai un peu peur cette année », témoigne pour sa part Céline, élève en classe de 1ère au Lycée de Gbényédji-Kopé.
Des préparations diverses
Actuellement, presque tous les enseignants ont fini leurs programmes. Donc l’heure est aux révisions. Sur ce point, tous les élèves ont leurs astuces personnelles. « En ce moment, je me consacre aux révisions. Je traite les épreuves des examens précédents et je lis beaucoup de brochures. Depuis une semaine, je vais rarement au cours. Puisqu’il n’y a plus grand chose à faire en classe. Je me concentre sur l’essentiel. J’ai un peu peur en pensant à l’année dernière mais je suis confiant que cette année sera la bonne », explique Eric, 20. Recalé lui aussi l’année dernière, cette année, il se présente en candidat libre.
Contrairement à Eric, 20 ans, Essé, 19 ans, élève en classe de première G2 a une autre stratégie. « J’ai fait appel à mon grand frère pour venir m’aider en français. Je ne suis pas assez douée dans cette matière. Parallèlement, je travaille en groupe avec certains camarades. Je profite ainsi de leur capacité pour renforcer la mienne. Je continue d’aller au cours pour suivre les derniers conseils des professeurs. C’est très important pour moi », a-t-elle expliqué.
Pour Germaine, l’essentiel est dans les cours reçus en classe. « J’ai confiance en mes enseignants. Je sais qu’ils m’ont donné ce qu’il faut pour réussir dans les cours. J’ai un emploi du temps que je continue de suivre. Je lis mon cours et je fais des exercices. Le reste, pour moi ce n’est qu’un fardeau de plus ». «Actuellement on peaufine les derniers réglages. On demande aux élèves de nous approcher si un exercice leur pose problème. Le conseil que je peux leur donner est de réduire le temps passé sur les réseaux sociaux avant l’examen, de bien dormir, de réviser posément, de considérer toutes les matières et d’avoir confiance en eux car ils ont leur sort au bout de leurs doigts », conseil pour sa part Flaubert, enseignant dans un établissement privé.
Déstabilisés par la reprogrammation des examens
En avril dernier, le gouvernement togolais a décidé le remaniement de l’année scolaire 2017-2018 après le protocole d’accord signé entre les syndicats enseignants et le gouvernement. L’objectif visé par cette mesure est de rattraper le temps perdu suite aux grèves à répétition qui ont secoué le secteur éducatif national depuis le début de la rentrée. Ainsi, le Baccalauréat première partie (BAC1) aura lieu du 31 juillet au 03 août 2018. Comparé au précédent découpage, la différence est grande. En effet, en octobre 2017 le calendrier des examens présenté par les autorités en charge de l’éducation convoquait les candidats au Bac 1 du 22 au 26 mai 2018.
C’est tout un chamboulement pour les élèves, principalement ceux qui vont aux examens. Si pour les élèves des établissements publics, cette reprogrammation se justifie après des mois de grèves de leurs enseignants, – ce qui a eu sans aucun doute des conséquences sur le déroulement des cours- pour leurs camarades des écoles privées sur qui ces grèves à répétition n’ont pas eu grand effet, c’est une réadaptation. Et presque deux mois après l’annonce faite par l’exécutif national certains élèves n’arrivent toujours pas à se réadapter correctement.
C’est le cas justement de deux d’entre eux en classe de Première G2, fréquentant l’établissement privé Ora & Labora que nous avons rencontrés dans l’enceinte du Lycée de Gbényédji en pleine révision. Tous les deux en classe de première se préparent activement pour le BAC1. « Tout le long de l’année, les cours se sont déroulés presque normalement dans notre lycée. En principe, on devrait composer fin mai. Garder encore cette pression et cette anxiété pendant trois semaines, ce n’est pas facile pour nous », a expliqué Boris. Son camarade Mawussé, partage son inquiétude mais souligne également qu’ils sont obligés de replanifier leur emploi du temps personnel. «J’ai dû revoir le programme de ma révision. Cela me perturbe énormément », a confié ce jeune âgé de 16 ans.
L’année dernière sur 52193 candidats, 27265 ont été déclarés admis.
Miboussomékpo Koffi
Source : Fraternité No.276 du 4 Juillet 2018
27Avril.com