Des élections législatives du 20 décembre 2018, on a abondamment parlé des députés nommés pour consacrer à nouveau une chambre d’enregistrement de la volonté du régime néfaste qui régente le Togo plus de cinq décennies durant.
Tous les faits confortent malheureusement cette marche à reculons dans les pratiques démocratiques. Depuis plus de trois mois, toute la population togolaise se débat contre la pandémie de coronavirus. Parmi les mesures du gouvernement pour la riposte, le couvre-feu a plus fait de dégâts avec des pertes en vies humaines. On a connu aussi l’assassinat du chef corps du Premier Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) Colonel Madjoulba Bitala.
La reprise des classes reste aussi au cœur des préoccupations au Togo.
Malheureusement, après plusieurs mois de vacances, les députés du 20 décembre ont repris jeudi 04 juin le chemin de l’Assemblée Nationale avec comme principal sujet l’adoption à l’unanimité en session plénière, le projet de loi sur l’utilisation sûre, sécurisée et pacifique du nucléaire. En clair, le Togo dispose désormais d’une base légale lui permettant de prendre des mesures de prévention, de détection et d’intervention en cas d’actes mettant en jeu des matières nucléaires, d’autres substances radioactives ou des installations associées susceptibles de causer des dommages aux personnes, aux biens ou à l’environnement ou de mettre en danger d’une quelconque façon la sécurité nationale.
Les travaux, qui ont duré un peu plus de cinq heures d’horloge, ont enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement, notamment les ministres de la santé, de l’environnement, et des Droits de l’Homme, venus donner des éclairages et des précisions sur les différents axes du texte.
Quoique importante cette nouvelle loi sur le nucléaire, elle n’est pas une priorité aujourd’hui. Les députés sont les élus du peuple et doivent prendre en compte les préoccupations d’actualité surtout lorsqu’il s’agit d’une question de survie même de cette population qu’ils sont sensés représentées ces députés.
C’est bien dommage que les institutions au Togo de plus en plus sont devenus des jouets entre les mains de l’exécutif.
Ces drôles de députés « nucléaires » montrent clairement qu’ils sont là pour les indemnités et la volonté du Prince. A ce titre, ils ne sont ni plus ni moins que des imposteurs.
Honoré Adontui
Source : Le Correcteur
Source : 27Avril.com