Quand la CNAP (Concertation nationale entre acteurs politiques) a été annoncée et mise en place par le Ministre Boukpessi, j´ai vu de très loin et par bon réflexe, l´échec de l´opposition, à travers la présidence tournante qu´on a remise à UNIR et UFC lors de leur deuxième réunion le 19 janvier 2021 sous prétexte que ces deux partis politiques sont majoritaires à l´assemblée nationale alors que cela n´a rien à voir avec la CNAP qui a été mis en place pour trouver des solutions aux problèmes togolais. Malheureusement aucun leader des partis politiques de l´opposition, parmi les participants, n´a vu ce piège autour de cette présidence tournante, confiée à ces deux partis alliés (UNIR et UFC) dans la CNAP pour la contester.
Ceux qui ont voulu y participer, ont préféré avancer les yeux fermés face aux gens de ce régime très rusés et toujours animés de mauvaise foi quand il s´agit de discuter pour trouver des solutions aux problèmes de notre pays. Dans toute discussion avec l´opposition le régime aime toujours se tailler la part du lion. Tout est déséquilibré dès le départ. Pour aviser ou alerter les participants, j´ai écrit cet article le 20 janvier 2021 sur l´impact que cette présidence tournante confiée à UNIR et UFC pourrait avoir sur les résultats de cette CNAP. Quand on n´est pas en mesure de prévoir les pièges de l´adversaire, cela ne vaut pas la peine de se lancer en politique et surtout prendre les devants et conduire l´opposition dans toute circonstance. Pour cela, je donne chapeau au CAR qu´il mérite en boycottant cette CNAP dès le départ car il a pressenti aussi l´échec de cette CNAP. Je salue aussi la clairvoyance de Monsieur Nathaniel Olympio. On a en face des adversaires de mauvaise foi et quand l´adversaire n´est pas animé de bonne foi, rien de bon ne peut sortir des assises ou réunions. Je vous invite à la relecture intégrale de cet article ci-dessous du 20 janvier 2021 que j´ai écrit par pressentiment et clairvoyance sur la mise en place de cette CNAP. La fin m´a donné pleinement raison :
Dans le cadre des élections régionales, les leaders des partis politiques invités par le Ministre Boukpessi, se sont revus mardi 19 janvier 2021 en vue d´un échange pour une bonne organisation de ces élections régionales, ce qui est louable, mais les participants à cette réunion avancent encore les yeux fermés comme toujours face au parti au pouvoir très malin. Sans réflexe et promptitude, ils seront toujours perdants dans les discussions face au parti au pouvoir dont les représentants sont souvent plus malins. C´est le cas du choix de la présidence tournante du comité d´appui confiée à UNIR et UFC. Au nom de quel droit ou principe cette présidence tournante revient à ces deux partis UNIR et UFC? Aucun des participants invités au sein de l´opposition n´a su réagir pour refuser ce choix de présidence tournante du comité qui est confiée à ces deux partis très proches. C´est un mauvais départ pour l´opposition. C´est triste pour cette opposition qui ne voit jamais les pièges face au parti au pouvoir. Pourquoi ne pas procéder au tirage au sort pour désigner les partis dont les leaders seront choisis pour présider ce comité d´appui ? C´est encore un échec qui se dessine à l´horizon pour l´opposition. Les décisions qui seront sorties à la fin de ces rencontres, ne seront jamais en faveur de ces leaders car ils ne démasquent jamais les pièges tendus par le parti au pouvoir. Ce parti se taille toujours la part de lion dans les discussions avec l´opposition. Pourquoi n´arrivent-ils jamais à avoir le bon réflexe et promptitude dans les discussions avec le parti au pouvoir et ils se font toujours avoir ?
Je viens de lire sur le site en ligne « informateur.net » et aussi sur le site en ligne « togobreakingnews.info » que sur 24 partis invités, 17 ont participé. Et qu´au cours de cette deuxième rencontre entre le Ministre et les leaders, un comité d´appui a été créé et que ce comité d´appui sera présidé par UNIR et UFC à la présidence tournante. Il est étonnant que parmi tous ces participants de l´opposition qui ont participé à cette rencontre et qui se donnent tous, le titre de leader de parti politique, aucun d´entre eux n´a vu ce piège tendu par le régime pour le soulever afin que cela soit un point de discussion entre eux. Pourquoi la présidence de ce comité d´appui sera tournante seulement entre UNIR et UFC ? Quel rapport ce comité d´appui a-t-il entre partis parlementaires et partis extra-parlementaires ? Ils ont été tous invités pour une discussion en vue d´une bonne organisation des élections régionales. Pourquoi ce sont les partis représentés au parlement qui vont présider ce comité d´appui pour une autre élection ? C´est encore un piège qu´aucun d´entre eux n´a vu et soulevé et je trouve cela très triste pour l´opposition toujours perdante. Ces leaders n´arrivent jamais à démasquer les pièges avec promptitude et le bon réflexe quand ils rencontrent le parti au pouvoir dans les discussions. Ils partent et reviennent toujours perdants en fin de compte.
À chaque rencontre pour les discussions avec le pouvoir, il y a toujours un déséquilibre. Ce n´est pas la première fois. Le parti au pouvoir sort toujours gagnant. Les leaders de partis de l´opposition qui souvent rencontrent les représentants du parti au pouvoir dans les discussions, ne se préparent pas très bien. Pourquoi ne pas s´entendre afin que deux des leurs prennent la présidence tournante du comité et ils l´ont laissée à UNIIR et UFC alors que ces deux partis sont des partis alliés?
C´est le cas aussi quand on avait organisé les négociations en 2018 dont le président Akufo-Addo du Ghana était le facilitateur entre le pouvoir et l´opposition. Entre les deux parties à la table de négociation, ceux qui avaient représenté le parti au pouvoir sont plus nombreux que ceux qui avaient représenté la C14 de l´opposition dans ces négociations de 2018 pour la sortie de crise. Comment ? Tout simplement, en plus des représentants du parti au pouvoir, il y avait aussi les représentants du gouvernement qui s´ajoutent aux représentants du parti au pouvoir. Une question de bon sens : ceux qui ont représenté le gouvernement dans ces négociations sont de quel parti ? Ne sont-ils pas d´UNIR ? Ne sont-ils pas venus à la négociation pour défendre le parti au pouvoir ? Pourtant aucun leader de la C14 de l´opposition n´a vu cela pour le dénoncer ? Partout ils perdent dans les négociations avec le pouvoir, tout simplement parce qu´il leur manque de bon réflexe et promptitude pour réagir dans les discussions face à ce régime regorgé des gens très malins pour ne pas dire de mauvaise foi et qui cherchent toujours à avoir le dessus sur l´opposition.
Les leaders de partis devraient savoir que pour une course de vitesse, le bon départ compte beaucoup. Un faux départ est une perte de la course à l´avance. Pour ce comité d´appui, il y a déjà un faux pas dès le départ car UNIR et UFC prennent la présidence tournante. Ceux qui participent à cette rencontre avec le Ministre Boukpessi vont perdre car le départ est déjà faussé. On dirait que dans le parti au pouvoir les gens sont plus vigilants ou malins qu´au sein des leaders de l´opposition, sinon pourquoi se font-ils avoir ainsi et toujours par le parti au pouvoir ? C´est triste et doublement triste que personne d´entre eux n´ait pu évoquer le cas afin que les deux partis qui vont présider ce comité d´appui soient tirés au sort par les participants. Si c´était au tirage au sort, la probabilité est forte que la présidence tournante de ce comité d´appui revienne aux partis de l´opposition car ils sont plus nombreux là. Mais ils l´ont laissée entre les mains d´UNIR et UFC parce que le Ministre va leur dire que ce sont les deux partis majoritaires au parlement qui vont présider ce comité d´appui et ils ont tous aussi accepté cela. Quel rapport existe-t-il entre ce comité d´appui pour les élections régionales à venir et les partis majoritaires au parlement ? Malgré tout cela, ils se montrent déjà satisfaits de cette rencontre.
Ces partis de l´opposition n´auront jamais de victoire face à UNIR car ils se laissent toujours avoir dans les discussions. Le peuple n´a plus rien à espérer de ces leaders qui partent toujours perdants face au parti au pouvoir. Ils sont encore tombés dans le piège subtil du parti au pouvoir en laissant la présidence tournante de ce comité d´appui aux partis UNIR et UFC alors que ces deux partis sont des partis alliés du pouvoir. On ne s´invente pas chef de parti politique ou leader politique si on n´a pas au préalable certaines qualités en soi comme par exemple le bon réflexe, la promptitude et l´exigence permettant de gagner dans les négociations ou discussions face au parti au pouvoir.
Source : icilome.com