C´est-à-dire il faut prendre en considération le degré de proximité des leaders africains francophones avec la France et c´est le devoir des citoyens votants de le faire au moment des élections pour écarter du pouvoir ceux qui viennent pour servir la France. Il faut un devoir de sensibilisation des populations. En plus l´influence de la France au sein des armées africaines et de leur formation joue aussi un rôle néfaste. Si ces problèmes du choix de leader ainsi que l´influence de la France dans les armées africaines sont résolus, l´Afrique trouvera un essor irréversible. Mais si une seule de ces conditions défaille, l´Afrique ne pourra pas s´en sortir.
Il n´est étranger pour personne que le freinage à l´alternance et au développement économique dans les anciennes colonies françaises est dû à l´omniprésence et l´immixtion de la France dans ces pays-là. Donc pour finir avec tout ça, il faut que les leaders africains de demain ne soient pas très proches de la France ou tout simplement ne cherchent pas le soutien de la France pour parvenir au pouvoir. Les populations de ces pays d´Afrique francophone doivent veiller à cela et ne plus soutenir aveuglement leurs leaders sur la base ethnique ou régionaliste mais plutôt sur le caractère du leader pouvant tenir tête à la France pour défendre les intérêts de l´Afrique car même s´il y a alternance tant qu´un président est proche de la France, rien ne changera pour le développement économique de l´Afrique. Ainsi la France continuera toujours par piller les ressources de ces pays. En apparence on dira qu´il y a alternance au somment de l´État mais politiquement dans les faits rien ne changera le quotidien des populations car l´alternance ne déclenchera pas automatiquement le développement économique d´un pays mais dépendra de la politique que va mener le président face à la France. Prenons le cas du Mali. L´influence de la France est grandissante.
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Donc en clair, les peuples africains ont intérêt à mieux choisir leur président. Tout le problème est là. Il vaut mieux faire confiance en des leaders africains qui sont proches de la Grande Bretagne ou de l´Allemagne que de la France. Avez-vous vu une caserne britannique dans l´une de ses colonies en Afrique? Pourtant il y a plein de colonies britanniques en Afrique. Elle n´intervient pas et n´envoie pas ses soldats dans ses anciennes colonies comme le fait la France depuis les indépendances. Voilà pourquoi il ne faut jamais faire confiance en des leaders africains proches de la France. La moindre chose ils font appel à la France pour venir résoudre leurs problèmes alors que c´est la France qui crée ces problèmes pour mieux exister en Afrique. Donc au moment des élections, les peuples africains doivent sculpter les leaders politiques à la loupe. Ce n´est pas parce qu´un leader politique d´un pays crie et réclame changement que s´il venait au pouvoir, tout changera. Le pouvoir politique réel ou économique demeurera toujours le même car il y a la mainmise de la France. C´est cette mainmise de la France sur le pouvoir et l´économie en Afrique qu´il faut chercher d´abord à enlever pour être libre. Pour y arriver il faut des hommes politiques intègres, c´est-à-dire qui ne peuvent pas être influencés de l´extérieur. Aussi l´armée doit-il être républicaine. Un président issu du nord doit avoir confiance en un chef d´état-major de l´armée issu du sud ou du centre du pays comme un président du sud peut faire confiance en un chef d´état-major issu du nord ou du centre du pays. L´esprit républicain doit toujours prévaloir sur l´origine ou sur l´ethnie du président de la République. Cela doit faire partie de la formation dans l´armée.
Pour les députés, les lois d´un pays doivent être des lois républicaines et non avec le seul calcul d´écarter tel ou tel candidat aux élections présidentielles ou de favoriser tel ou tel autre candidat. Les lois sont faites pour faire avancer un pays et non pour favoriser ou priver un tel. Je donne deux exemples concrets dans les deux sens : quand on avait modifié la constitution de 1992 en 2002 quand Natchaba était président de l´assemblée nationale, c´était pour deux buts précis, d´abord pour écarter Gilchrist Olympio de la course présidentielle qui avait eu lieu le 1er juin 2003 et c´est le fameux article inséré dans la constitution pour exiger la résidence d´un an au pays avant de pouvoir être candidat éligible parce que le pouvoir en place savait que compte tenu de la situation d´alors, Gilchrist Olympio ne pouvait pas établir résidence au Togo pendant un an avant les élections en raison de sa propre sécurité. La preuve en est qu´il était évidemment écarté et c´était Bob Akitani qui a remplacé Gilchrist Olympio.
Le paradoxe est qu´un autre article de la même constitution a été modifié pour rabaisser l´âge du candidat aux élections présidentielles à 35 ans et ça a été fait juste pour favoriser Faure Gnassingbé car le président Eyadema voudrait lever ce gros obstacle sur le chemin de son fils au cas où il ne serait plus là et que le fils n´ayant pas l´âge minimum fixé par la constitution de 1992, puisse être candidat pour le remplacer. Voilà comment les lois ou la Constitution au Togo sont votées, soit pour écarter, soit pour favoriser. Il y a toujours des dispositions à caractère personnel alors que la caractéristique d´une loi c´est d´être impersonnelle. Elles visent toujours tel ou tel individu, soit pour le priver s´il s´agit d´un opposant potentiel, ou pour le favoriser s´il s´agit du roi ou du prince. Quand on dirige un pays avec des lois partisanes, c´est-à-dire taillées sur mesure, ce pays ne peut jamais avancer ni économiquement ni politiquement, ni socialement. Cela va créer toujours des tensions et conflits. En votant une loi, le législateur doit penser à l´avenir du pays et non à celui d´un homme bien déterminé. L´intérêt du pays doit être le seul guide du législateur.
Pour ce qui concerne la politique de la France en Afrique, elle ne peut jamais continuer par réussir ses manœuvres si les peuples arrivent à rester imperméables avec des armées aussi républicaines et soudées. Pour avancer en Afrique, nous devons rester toujours soudés pour la cause du continent. Ne donnons jamais l´occasion à la France de s´infiltrer au sommet du pouvoir. C´est à ce seul prix que nous verrons l´Afrique prospérer et le Togo devenir ce que Sylvanus Olympio voulait qu´il soit. Tout le monde sait que quand il voulait construire le port autonome, la France avait refusé de lui prêter de l´argent pour le construire. Mais aujourd´hui ce port en eau profonde est entre les mains d´un Français, Bolloré. Les Togolais doivent savoir de quel côté se trouvent réellement leurs intérêts entre la France et l´Allemagne.
Même la brasserie du Bénin qui produit de la bière, c´est un Allemand, un certain Joachim Haase qui l´a créée aux termes d´un acte notarié reçu par Maître César Amorin en date du 4 mai 1964. Mais aujourd´hui cette brasserie aussi se trouve entre les mains d´un Français. Pire encore quand Ferdinand Ayité a dénoncé les conditions du travail de nos concitoyens ou l´hygiène dans cette brasserie dans une de ses publications, l´ambassadeur français actuel au Togo est venu au secours de son concitoyen qui dirige cette brasserie. Cela a valu la suspension du journal Alternative pour deux mois. Voyez-vous que les Français sont des grands profiteurs de ce que les Allemands ont construit et laissé au Togo avec la complicité de nos dirigeants qui comptent sur la France pour s´éterniser au pouvoir ? Il faut le dire et je dois le dire. Pour l´avenir de notre pays, il faut écarter du pouvoir les leaders proches de la France. Il y a une personne que je vois au Togo et qui pourra dire non à la politique française au Togo si l´occasion se présentait à lui. C´est Djima Oré car il a toujours le courage de dénoncer la France au Togo et en Afrique sans crainte ou sans calcul politique. Ouro Tchipa pourra le faire aussi car il n´ a aucun lien avec la France et il n´a pas besoin de la France pour se rendre en Europe étant aussi citoyen allemand. Aucun des deux ne viendra servir les intérêts de la France ou de Bolloré. Évidemment, moi-même aussi, j´ai ce courage de pouvoir dire ce que je pense de la France et n´ai peur de rien pour défendre les intérêts du Togo si l´occasion se présentait à moi. C´est pour dire en terme clair que le vrai changement au Togo dépendra du leader qui pourra tenir tête à la France. Sinon il n´y aurait jamais du changement promis aux Togolais. Ce serait tout simplement vendre le sorcier pour acheter le voleur. Faisons en sorte que, le jour où Faure Gnassingbé quitterait le pouvoir, son successeur ne soit ni sorcier ni voleur afin que les intérêts du peuple face aux intérêts de la France puissent être défendus.
D´ailleurs, bien que je ne sois pas aux commandes du pays, j´ai eu l´audace d´adresser un courrier au haut dirigeant de la construction de l´une des automobiles allemandes (que je ne cite pas ici) le 18 juillet 2020 pour lui demander s´ils ne pourront pas envisager de venir construire l´automobile allemande en Afrique de l´ouest et comme lieu choisi le Togo. Le 27 juillet 2020, j´ai eu une réponse rapide et optimiste qui laisse penser que l´Allemagne pourrait un jour avoir une usine de construction d´automobile en Afrique même si rien n´est encore décidé pour le lieu de la construction et quand cela se fera. Selon le contenu du courrier en réponse, le ministre fédéral allemand Dr. Gerd Müller pour l´économie et le développement est très actif dans le développement de l´Afrique, ce qui a amené même à créer « Pan-African Mobility Alliance » (PAMA) en novembre 2019 et le but de la création de l’alliance est de nouer des relations avec l´Afrique pour favoriser l´économie, la politique et les recherches technologiques en Afrique. Voilà l´audace et l´ambition qu´on devrait avoir pour son pays quand on aspire un jour à la plus haute responsabilité. Le contact est important. Il ne suffit pas seulement de crier tout le temps changement pour avoir développement. Il faut aussi un programme politique et une vision claire. L´alternance seule ne changera rien mais le programme politique en œuvre.
Voilà pourquoi je n´ai confiance en personne pour l´avenir politique du Togo parmi les leaders. Le peuple veut un dirigeant qui pourra rompre le contrat de Bolloré au port. En aucun moment, aucun des leaders en présence n´arrivera à couper le pont avec la France s´il parvenait au pouvoir. Or c´est ce qu´il fallait pour faire décoller le Togo et l´Afrique tout entière sur le plan économique et politique. D´ailleurs la politique de Paul Kagamé du Rwanda face à la France est un exemple. Pour pouvoir affaiblir la dictature en Afrique francophone et installer durablement l´alternance démocratique et économique, il faut inévitablement réussir d´abord à affaiblir la présence de la France en Afrique. Et pour le faire il faut des leaders courageux et persévérants. Et comme dit un proverbe « c´est avec patience et persévérance qu´on arrive à disséquer une fourmi dont on veut obtenir le cœur. »
Constatant que les présidents africains qui servent ses intérêts sont vieillissants, elle cherche à préparer leur relais parmi l´élite africaine au sein de la diaspora en France. C´est pourquoi le peuple africain doit rester vigilant dans le choix de ses leaders pour diriger l´Afrique d´aujourd´hui et de demain. Ce n´est pas le militantisme aveugle qu´on voit au Togo ou basé sur l´ethnie du leader qui résoudra le problème de la France au Togo ou de Bolloré. On veut des leaders patriotes et intègres pour remplacer ce régime et faire partir Bolloré du port.
En plus de la France, la proximité de ce régime avec l´Israël devient très inquiétante. Le régime en place est nuisible pour le pays. Il dépense des millions d´euros pour espionner les opposants et les hommes de Dieu alors que les hôpitaux n´ont pas de lits et des appareils pour soigner les malades. Ce n´est plus affaire d´ethnie. Il frappe partout sans distinction d´origine. On est vraiment en face d´un Etat criminel. Le peuple doit prendre conscience de ce danger.-
Source : icilome.com