COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA DYNAMIQUE POUR LA MAJORITE DU PEUPLE (DMP).
La DMP dénonce la restriction de plus en plus inquiétante de l’espace civique et politique ramenant le Togo à la période d’avant le 5 octobre 1990.
Dans la journée du 10 septembre 2023, Monsieur FOBILE Ninkabou, un militant proche de l’opposition a été arbitrairement arrêté par la gendarmerie nationale et déposé à la prison civile de Bassar durant plus de trente (30) jours. Saisie par ses représentants locaux, la conférence des présidents de la DMP a fait entreprendre des démarches auprès des autorités indiquées en vue de sa libération rapide. Malgré leurs actions, Monsieur FOBILE Ninkabou a été finalement jugé le 11 octobre 2023 pour trouble à l’ordre public et condamné à six (06) mois de prison avec sursis et au paiement d’une amende de 200.000 francs CFA.
Par ailleurs, le 13 octobre dernier à Lomé, l’ouverture d’un atelier sur la liberté d’association au Togo, organisé par des organisations de la société civile dans le cadre d’un projet financé par l’Union Européenne a été interdite. Ce même jour à Bafilo dans le village de Tchon-woro situé dans la commune d’Assoli 1, une réunion de restitution de la session du conseil municipal organisée par un conseiller municipal accompagné de ses camarades membres de la DMP a été dispersée par un détachement de la gendarmerie sous prétexte que l’élu local devait obtenir une autorisation du préfet avant de rencontrer sa base. Les militants et responsables locaux de la DMP sont intimidés et menacés par les préfets tout simplement parce qu’ils sont de l’opposition.
Dans beaucoup d’autres cas, des rencontres et activités de partis d’opposition et d’organisations de la société civile ont été empêchées. Tous ces constats sont faits alors que les responsables d’UNIR organisent librement leurs activités et que leurs militants ne sont pas du tout inquiétés.
Les libertés publiques et individuelles seraient- elles réservées uniquement à certains togolais selon leur appartenance politique? Les togolais vivent une situation de restriction de l’espace politique et civique comparable à celle qui prévalait dans la période d’avant le 5 octobre 1990.
La DMP dénonce les graves violations délibérées des libertés d’association et d’exercice d’activités politiques ainsi que les menaces et intimidations à l’endroit des militants de l’opposition.
La DMP dénonce également la poursuite de l’instrumentalisation de la justice qui sert finalement de bras armés contre les opposants politiques dans notre pays. La DMP rappelle utilement aux autorités judiciaires de notre pays qu’il est temps que chaque Togolais ayant une charge publique puisse assumer convenablement ses responsabilités en vue de l’avènement d’un véritable état de droit dans notre pays et que le pouvoir judiciaire au Togo ne saurait continuellement brandir la prison comme un épée de Damoclès sur la tête des citoyens pour les museler.
La DMP prend à témoin les partenaires du Togo et leur demande de prendre leur responsabilité afin que ce régime avec lequel ils sont en partenariat mette fin aux violations des droits de leurs citoyens au risque de se rendre complices de ces violations.
La DMP exhorte les togolais à la résistance à toutes formes d’intimidations et à défendre leurs droits et libertés individuelles et collectives. Restons déterminés et engagés pour libérer notre pays le Togo de toute oppression!
Fait à Lomé, le 15 Octobre 2023
La Conférence des présidents
Source : icilome.com