Togo / Discussions du 27 juin : Des interprétations différentes du gouvernement à l’opposition

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Togo / Discussions du 27 juin : Des interprétations différentes du gouvernement à l’opposition

Le communiqué ayant sanctionné les travaux du mercredi dernier entre les protagonistes de la crise togolaise et les facilitateurs de la CEDEAO semble être sujet à des incompréhensions de part et d’autre. Pour la coalition des 14 partis de l’opposition, il n’est point question d’urgence de l’organisation des élections alors que du côté du gouvernement, on s’en tient à une date spécifique.

Selon le ministre Gilbert Bawara, l’un des représentants à la rencontre du 27 juin dernier, désormais toutes actions convergeront vers un seul but : l’organisation des législatives en fin novembre 2018, comme l’auront suggéré les facilitateurs Nana Akufo-Addo et Alpha Condé. « Nous ne sommes pas d’accord avec la date du 28 novembre, et si à cette date Bawara veut organiser quelque chose,  il va nous retrouver sur son chemin », menace Jean-Pierre Fabre, le Chef de file de l’opposition. « On nous a dit que c’est un consensus qui doit être établi sur les conditions de l’organisation. Il faut que M. Bawara sache que c’est ensemble que nous devrons définir les conditions dans lesquelles on va tout reprendre », a ajouté Brigitte Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise.

D’ailleurs, dans sa déclaration liminaire relative au communiqué du compte-rendu des travaux du 27 juin, « la coalition a fait observer d’une part que cette proposition est contradictoire avec la mesure de suspension du processus électoral et d’autre part, la date indicative n’est pas réaliste pour l’organisation d’élections crédibles ».

Pour sa part, la coalition de l’opposition s’accroche à ses revendications, à savoir la libération de tous les prisonniers politiques, l’autorisation des manifestations dans toutes les villes du pays, le rétablissement dans leur version originelle des 5 versions fondamentales de la constitution du 14 octobre 1992. En outre, la limitation de mandats avec la mention « en aucun cas nul ne peut exercer plus de 2 mandats », le mode de scrutin uninominal majoritaire à 2 tours pour l’élection du président de la République et des députés, les conditions d’éligibilité du président de la République, les prérogatives et les modalités de désignation du Premier ministre et la recomposition de la Cour constitutionnelle sont des points à inclure dans les réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la tenue des élections.

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