Togo : Des fissures dans les murs du supermarché « Le Champion », un sérieux danger pour les clients et les employés. Mais la direction s’en fout ! Royalement.

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Depuis quelques jours, ceux qui ont visité le supermarché « Le champion » en face du restaurant Marox à Attikpodzi, ont constaté une décoration inhabituelle dans les allées surtout au niveau des rayons de la vente des boissons et de la caisse.

Togo : Des fissures dans les murs du supermarché « Le Champion », un sérieux danger pour les clients et les employés. Mais la direction s’en fout ! Royalement.

On aurait cru au départ à de la décoration de fin d’année. Mais il ne s’agit pas de cela. En fait,  cette décoration vise à  cacher la fissure qui est apparue dans le mur au niveau de la dalle à ce niveau. Ainsi donc la barre de fer d’un rayon d’environ 5 cm décorée permet de soutenir le mur dans l’indifférence totale des clients qui continuent par faire leur achat. Approchée pour savoir pourquoi, il ne ferait pas des travaux en bonne et due forme au lieu d’exposer la vie des clients et même du personnel à un accident au cas où ces barres de fer cédaient sous le poids du plafond, la direction du supermarché le Champion nous a répondu sèchement : « vous croyez qu’il y aurait un risque et nous-mêmes nous serions ici ?». Mais quand nous lui avons déclinez notre identité, d’un ton agressif notre interlocuteur nous a répliqué. « Je m’en fou qui vous êtes, allez dire à qui vous voulez ».

Mais de l’avis d’un technicien bâtiment, cette solution- de barre de fer- ne peut qu’être provisoire. Elle n’est envisageable que si la flexion n’est pas grande. Dans ce cas, on crée des pourpres pour y poser dessus des nervures. Dans tous les cas, elle ne peut qu’être une solution provisoire qu’il faut corriger rapidement en faisant le travail proprement dit c’est-à-dire vider les lieux et permettre aux ouvriers de bien travailler. Mais quand la flexion est grande, il faut rapidement tout raser et tout reprendre, nous confie Amedji Maurice, ingénieur bâtiment. « Si le degré de flexion est grande, il n’y a rien à faire. Il faut tout revoir, on ne colmate pas », déclare l’ingénieur avant de poursuivre qu’un bâtiment n’est pas quelque chose qu’il faut sectionner rapidement et réparer. Il nécessite un travail en bonne et due forme.

C’est ce travail en bonne et due forme qui nécessite la fermeture momentanée du supermarché que les responsables de « Champion » ne veulent pas faire vu le chiffre d’affaire que fait le supermarché au quotidien.

Mais si le travail n’est pas fait et que le bâtiment cause préjudice à quelqu’un Champion est pénalement responsable.

D’abord, sur le plan, civil, l’article 1383 du code civil dispose: « chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence ».

Au regard de ce texte, le supermarché « Champion »,  propriétaire des lieux, peut être attrait devant les juridictions civiles dans le cadre d’une action en responsabilité, si l’édifice s’écroule et cause des blessures à des personnes, des dégâts à leurs biens.

Sur le plan pénal, le Procureur de la République peut exercer des poursuites pour toute infraction à la loi pénale, suite au sinistre. Il pourra ainsi poursuivre pour blessures involontaires, mise en danger de la vie d’autrui, voire pour homicide involontaire s’il a eu mort d’homme.

Par ailleurs, toute personne ayant intérêt, un client par exemple, peut prévenir le sinistre, en assignant, « Champion » par devant le juge des référés afin qu’il lui soit ordonné d’effectuer les travaux sous astreinte de 500 000 F CFA, par jour de retard par exemple.

En outre, si la situation est dénoncée à l’administration, la Maire de Lomé peut prendre une mesure conservatoire, en prenant une mesure de fermeture des lieux, en attendant les travaux de réparations. Il est bien entendu que cette mesure peut être faite l’objet d’un recours pour excès de pouvoir devant le juge administratif, à la requête de « Champion ». Voilà ce que je peux dire, succinctement par rapport à votre cas.

Hormis le problème du bâtiment, les conditions de travail des employés togolais qui travaillent dans ce supermarché n’est pas des plus reluisantes. Ils subissent toutes les brimades possibles de la part de leurs employeurs. Pour preuve aux heures de poste, aucun un endroit n’est aménagé pour le repos du personnel. Les employés sont contraints de se coucher sur des vieux cartons le long des murs et pire encore quand il pleut c’est la croix et la bannière pour se trouver un abri. Or ce  supermarché est l’un des plus visités de la capitale  particulièrement par  es expatriés parce qu’il propose à ses rayons avec beaucoup de produits occidentaux.

Source : Togoactualite .com

27Avril.com