Par la voix de l’association Renaissance action pour le développement du Golfe (RAD Golfe), les communautés Bè, Aflao et Agoè-Nyivé se sont indignées contre la profanation des forêts sacrées de Bè, la violation de domiciles et l’atteinte à l’intégrité physique des habitants du quartier de Bè dans la nuit du 7 au 8 septembre dernier et dans la journée du 8 septembre. Ce fut l’œuvre des forces de l’ordre et de sécurité togolaises.
« Les forces de l’ordre qui entrent dans nos forêts sans aucun respect aux conditions requises et y lancent des gaz lacrymogènes, subiront individuellement les conséquences. La punition peut s’étaler sur des générations dans leurs familles. Depuis la nuit des temps, ces lieux constituent des espaces et des sources d’inspiration de nos communautés issues des peuples Ewe du Togo, du Ghana, du Bénin et du Nigeria. Elles reconnaissent tous que ces lieux abritent les divinités de nos ancêtres et on ne peut y accéder que dans des conditions très restrictives », a indiqué l’ancien ministre Yaovi Adodo, président de cette association lors d’une conférence de presse ce jeudi au Centre communautaire de Bè à Lomé.
Pour sa part, l’ancien ministre Elom Dadji, président du Comité fédéral de la fête Dunenyo Zâ, déplore que le quartier de Bè soit pris comme bouc-émissaire à chaque fois que des tensions surgissent au Togo. Les organisateurs de la conférence de presse promettent que la répression dont ont usé les corps habillés dans les maisons du quartier Bè, ne restera pas impunie. Avec le concours d’huissiers de justice, une commission chargée de recenser les victimes est à pied d’œuvre pour évaluer les dégâts humains et matériels en vue de porter plainte contre X en justice et que réparation soit faite.
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