Togo: des dirigeants de FUCEC accusés d’avoir détourné 400 millions

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Il y a quelque chose de grave, d’extrêmement grave qui se passe et qui nécessite que les membres ou déposants de Coopec Solidarité réagissent rapidement avant de n’avoir leurs yeux que pour pleurer.

Selon les informations, les dirigeants de FUCEC-Togo, le réseau auquel appartient la COOPEC-Solidarité, « ont opéré un détournement de plus de 400 Millions de Francs CFA au détriment de la Coopec solidarité dans une opération de fusion absorption d’une société d’assurance qu’ils ont créés ».

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A en croire les informations, la Coopec solidarité qui est mandant dans ledit processus a demandé des comptes aux dirigeants de la FUCEC en sa qualité de mandant. L’affaire a fait l’objet d’une procédure judiciaire
Saisie, la justice togolaise a rendu des décisions refusant que les mandataires de la FUCEC rendent des comptes à ceux qui les ont mandatés. Or, les textes de l’OHADA sont clairs sur ce plan. Dès que des associés ou des actionnaires réunissant au moins 10% du capital, ils peuvent demander une expertise de gestion et ils doivent l’avoir. C’est l’article de l’Acte Uniforme de l’Ohada qui l’exige.

« Dans le cas en question, la justice togolaise a non seulement rendu des décisions inattendues mais en plus pour empêcher COOPEC Solidarité de continuer à faire la demande de reddition de compte, elle l’a condamnée à la somme de 10 millions pour la dissuader », a révélé une source.

« Consciente de ses droits et de la nécessité pour elle de devoir à un moment donné rendre compte à ses membres dont elle gère les fonds, la COOPEC Solidarité a fait appel de cette décision inique », a-t-elle précisé.

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D’après les recoupements, craignant que la décision de la Cour d’appel ne leur soit pas favorable et qu’ils soient obligés de rembourser les plus de 400 millions de francs détournés, les dirigeants de la FUCEC ont décidé d’engager des procédures pour engloutir la COOPEC Solidarité avec ses organes dirigeants.

La première étape a été pour eux de changer le conseil d’administration et de l’inonder des gens qui vont leur servir d’instrument pour noyer les détournements et mettre la COOPEC Solidarité à sa botte pour faire tout disparaître.

C’est ainsi que lors de l’Assemblée générale du 1er juin 2019, ils ont changé le président du Conseil d’Administration de Coopec Solidarité et fait mettre en place un certain Gabriel Koffi LEGBA-MONY qui est leur obligé et leur homme de main. Celui-ci serait un véritable homme de main au service de Messieurs Kokoumey FEDY (Directeur Général de FUCEC) et Essossimanadada DADANEMA (qui est le président du Conseil d’administration de FUCEC).

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Une fois qu’il s’est installé, ce que M. LEGBA-MONY Gabriel a fait est de mettre fin au contrat de l’avocat qui est en charge du dossier du détournement de plus de 400 millions FCFA au préjudice de la Coopec Solidarité et qui fait tout pour obtenir que les dirigeants de FUCEC ne rendent pas compte de la gestion de ces fonds détournés.
Dans les recoupements, l’autre chose est que sur demande des M.M. FEDY et DADANEMA, Gabriel LEGBA-MONY a décidé de mettre fin au contrat d’embauche d’un jeune homme appartenant à la famille GAMATHO. En effet, le président de la Cour Suprême et du Conseil suprême de la Magistrature étant de la famille GAMATHO, les dirigeants de FUCEC Togo ont peur que celui-ci n’ait une influence sur la justice si jamais ils continuaient leur stratégie de corruption des juges qu’ils ont déjà utilisées devant le Tribunal de Lomé. Ils craignent surtout que les diverses malversations soient documentées par le juriste de la Coopec Solidarité et que les juges qui les protègent jusque-là soient contraints par le président du Conseil Supérieur de la Magistrature de rendre des décisions honnêtes et impartiales.

La troisième stratégie de Gabriel Koffi LEGBA-MONY et de ses mentors est de modifier les textes de la COOPEC solidarité et d’en faire une simple branche de FUCEC en lui enlevant toute autonomie et en l’empêchant ainsi de prendre toute initiative qui peut permettre de mettre à nu les malversations et autres actes graves commis par les dirigeants de FUCEC au niveau de la COOPEC Solidarité. Cette stratégie est complètement contraire et contrevient aux termes des lois N°103 et 104 portant règlementation des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD).

Cette situation est d’autant plus grave que les Institutions de microfinance gèrent les fonds de pauvres citoyens qui peuvent demain tout perdre comme cela est déjà arrivé au niveau d’autres pays de la sous-région et même au Togo.

M.DADANEMA vient d’envoyer en date du 13 août 2019, une lettre à M. LEGBA-MONY pour lui proposer la stratégie qui permettra à FUCEC d’avaler Coopec Solidarité.

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« Il est donc nécessaire que les membres de Coopec Solidarité que nous sommes, se mobilisent pour faire échec à cette vaste manœuvre de détournement et de dissimulation des fraudes par le biais d’un engloutissement de Coopec Solidarité par la FUCEC-Togo », a déclaré un membre de la COOPEC Solidarité, une fois informé de ce dossier.

D’autres éléments du dossier sont aussi inquiétants que la main basse de FUCEC Togo sur les fonds de la COOPEC solidarité qui est obligée de placer l’argent de ses membres chez FUCEC à des taux très faibles, argent que la FUCEC place à des taux très élevés chez les banques de la place pour empocher le surplus alors même que la COOPEC solidarité pourrait placer directement ces fonds et engranger ces bénéfices pour le compte de ses coopérateurs.On ajoutera aussi le fait par exemple que la FUCEC cherche à empêcher la COOPEC Solidarité de construire son propre immeuble pour continuer de lui payer des loyers mirobolants. De même, ont confié plusieurs sources, « les dirigeants de la FUCEC pensent que si la COOPEC Solidarité doit construire un immeuble, c’est elle qui doit donner le marché à des gens qu’elle décide et ce de gré à gré en vue d’empocher des commissions ».

Toujours selon les informations, des membres de la COOPEC Solidarité informés, sont contre les manœuvres des responsables de FUCEC Togo, et avertissent qu’« il y a tout un tas de dossier que nous allons sortir au fil des semaines et qui nous amèneront devant la Commission Bancaire de l’UMOA si l’Etat togolais ne prend pas ses responsabilités ».

Affaire à suivre…

Eurêka Lumen

Source : Togoweb.net