Togo: depuis Abidjan, Faure donne une idée sur la période du dialogue

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Le président togolais Faure Gnassingbé a affirmé lundi à Abidjan qu’un dialogue avec l’opposition était « en cours de préparation » et qu’il pourrait avoir lieu « d’ici à quelques semaines ».

« Quelle que soit la situation, quelles que soient les évolutions, cela doit se terminer par le dialogue et ce dialogue est en cours de préparation. Pour dialoguer il faut être deux, ma seule voix ne suffit pas. Les tractations sont en cours. Je pense que d’ici à quelques semaines ce dialogue pourra s’ouvrir », a-t-il dit.

« Je ne peux pas vous en dire plus, les discussions sont en cours. Quand nous serons autour de la table du dialogue nous pourrons avancer nos arguments (…) et la décision sera consensuelle », a conclu M. Gnassingbé, qui se rendra mardi à Abuja pour rencontrer le président nigérian Muhammadu Buhari.

« Nous sommes confiants, nous souhaitons la paix au Togo. Nous considérons que la paix est indispensable pour le développement économique et social », a quant à lui estimé le président ivoirien Alassane Ouattara.

L’opposition se mobilise depuis plusieurs mois au Togo pour réclamer des réformes institutionnelles en profondeur et surtout le départ de M. Gnassingbé, héritier d’une famille au pouvoir depuis plus de 50 ans.

Les manifestations des dernières semaines avaient fait au moins 16 morts – dont des adolescents et deux militaires lynchés par la foule – et de nombreux blessés au cours d’affrontements avec les forces de l’ordre, notamment dans le nord du pays.

Pouvoir et opposition, engagés dans un bras de fer, ne cessent de se renvoyer la responsabilité des violences malgré de multiples tentatives de médiations par les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest.

Dernière en date, une délégation envoyée par le président ghanéen Nana Akufo-Addo – lui-même mandaté par ses pairs de la sous-région – a rencontré la semaine dernière à Lomé les leaders de l’opposition pour réunir pouvoir et opposition autour d’une même table.

Par ailleurs, le chef de l’Etat guinéen et président en exercice de l’Union africaine (UA), Alpha Condé, avait annoncé jeudi qu’il recevrait prochainement l’opposition togolaise pour tenter de trouver une issue « pacifique » à la crise, après avoir rencontré son homologue togolais ces derniers jours.

Le gouvernement togolais a promis d’organiser un référendum pour faire adopter une réforme prévoyant notamment une limitation des mandats présidentiels, mais la mesure n’est pas rétroactive et permet à M. Gnassingbé de se présenter aux scrutins de 2020 et de 2025.

CamerounWeb.com