Togo-Départ de l’ANC de la CNAP : Boukpessi répond à Fabre

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Selon le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement du territoire, c’est à cause de « manœuvre politique » que l’Alliance nationale pour le changement (ANC) claque la porte de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP).

Le parti de l’opposant Jean-Pierre Fabre quitte les travaux de la CNAP, soulignant la mauvaise foi du gouvernement qu’il accuse également de refuser de tenir compte de ses propositions destinées à améliorer le cadre électoral.

« Nous ne pouvons, nous retrouver cantonnés dans un rôle d’accompagnateur et de faire-valoir, pour une opération de saupoudrage ou de replâtrage du cadre électoral de notre pays, que l’ensemble des populations togolaises juge inique et propice à la fraude en faveur du pouvoir en place », écrit l’ANC dans un courrier adressé à Payadowa Boukpessi, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement du territoire.

« Nous rappelons que pour l’amélioration de ce cadre électoral, la communauté internationale a formulé, par l’intermédiaire de l’Union Européenne (UE), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et les Nations Unies (PNUD), à maintes reprises, à travers de nombreux rapports d’observation et d’évaluation des élections et des processus électoraux au Togo, des recommandations pertinentes qui sont demeurées lettres mortes à ce jour », poursuit la lettre.

M. Boukpessi n’a pas mis du temps pour lui répondre. L’ANC, à en croire ce dernier, quitte la Concertation nationale entre acteurs politiques après avoir participé à l’essentiel des discussions. « Ils ont envoyé un courrier hier (Ndlr, lundi 12 juillet) alors que les travaux de la CNAP prennent fin aujourd’hui (mardi 13 juillet). Vous avez participé aux travaux pendant six mois et tout le monde sait qu’aujourd’hui c’est le dernier jour et hier vous dites que vous quittez », explique le ministre dans des propos rapportés par Togoinfos, rappelant que le parti orange a participé à 17 réunions et en boycottant 10 sur les 11 dernières réunions plénières

« S’ils étaient partis plus tôt, comme le CAR, on aurait pu comprendre, mais ils ont participé à tout et on a tenu compte de ce qu’ils ont proposé », insiste l’autorité politique en charge de l’Administration du territoire national, qualifiant le départ de l’ANC d’« une manœuvre politique ».

Source : icilome.com