Une délégation du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) séjourne actuellement à Lomé au Togo, pour une mission d’évaluation de la situation socio-politique du pays du 15 au 22 octobre 2023, avec au programme, des rencontres d’échanges avec les acteurs politiques. Dans un communiqué, CODITOGO invite la mission à se pencher sur le cas des prisonniers politiques, de constater la fin de la législature actuelle et de créer les conditions d’une transition politique devant conduire à la décrispation de l’atmosphère sociopolitique et à l’organisation des élections générales en 2025. Lisez!
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
À la haute attention du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), dans le cadre de sa mission d’évaluation de la situation socio-politique en cours au Togo
La Coalition de la Diaspora Togolaise pour l’Alternance et la Démocratie (CODITOGO) a appris qu’une délégation du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) séjourne actuellement à Lomé au Togo, pour une mission d’évaluation de la situation socio-politique dans notre pays du 15 au 22 octobre 2023, avec au programme, des rencontres d’échanges avec les acteurs politiques. Sans nul doute, cette mission intervient au moment où le gouvernement du Togo s’est trouvé dans l’incapacité d’organiser les élections législatives dans le délai constitutionnel, alors que le mandat de l’Assemblée nationale actuelle arrive bientôt à échéance, avant la fin d’année 2023.
CODITOGO suit avec attention, mais aussi avec une grande préoccupation, cette mission d’évaluation, ayant à l’idée la triste souvenance qu’à chaque fois que le régime togolais rencontre des difficultés pour asseoir davantage son maintien au pouvoir, il fait alors appel à une mission étrangère pour le tirer d’affaire. Il en a été ainsi en 2005 avec la CEDEAO et l’ONU, en 2013 avec le PNUD, donc l’ONU, et en 2018 de nouveau avec la CEDEAO.
CODITOGO voudrait monter le ton pour dire qu’il n’en sera pas question cette fois-ci, et en appelle à la haute attention et responsabilité du PNUD, car les Togolais ont trop souffert de ces faits et comportements des tiers, prétendument en mission de bons offices, mais salvateurs pour le régime togolais au point d’en faire une grande curiosité dans la sous-région ouest-africaine, voire en Afrique. Le régime togolais est la plus vieille dictature en Afrique ; une dynastie qui cumule à elle seule plus de cinquante-six (56) années d’un règne de gabegie et sans partage. Les Togolais en sont fatigués, vraiment !
CODITOGO rappelle à l’attention du PNUD, et donc de l’ONU, que sa mission arrive dans un pays où sur le plan des droits de l’Homme, tous les indicateurs sont véritablement au rouge avec la centaine des prisonniers politiques, dont M. Aziz Goma, M. Jean-Paul Oumolou, très gravement malade, détenu presque au secret, et dame Nambea Leyla Mahouiwa, une femme arrachée à son bébé de 9 mois. La plupart de ces prisonniers politiques sont en détention bientôt 5 ans, sans jugement, après avoir subi des actes de torture et autres formes de traitements cruels, inhumains et dégradants, comme l’ont relevé plusieurs décisions de la Cour de justice de la Communauté CEDEAO.
CODITOGO attire également l’attention de la mission du PNUD sur le cas des nombreux acteurs politiques et de la société civile qui sont contraints à l’exil. Elle insiste sur le fait très important que ces atteintes aux droits de l’Homme surviennent beaucoup plus et prennent de l’ampleur avant, pendant et après les échéances électorales. Il devient donc urgent qu’après 56 ans de règne violent, dictatorial, dynastique et sans partage comme dans le contexte togolais, une bonne évaluation de la situation socio-politique doive conclure à la prise des mesures idoines en faveur de la libération des prisonniers politiques, du retour des réfugiés politiques, et de la mise en place d’une transition politique au Togo en vue de réconcilier les Togolais.
C’est pour cette raison que CODITOGO rallie la position exprimée par la majorité des organisations politiques et de la société civile togolaises et demande formellement au PNUD de constater la fin de la législature actuelle et de créer les conditions d’une transition politique devant conduire à la décrispation de l’atmosphère sociopolitique et à l’organisation des élections générales en 2025 (législatives, régionales, locales et présidentielle) sous l’égide de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, des USA et de l’ONU.
Paris, le 16 octobre 2023,
Le Coordinateur général, Chris Yayra AGOBIA.
Source : icilome.com