Togo–CPC : Entre Adjourouvi, Taama et Fabre, qui dit la vérité ?

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Face aux déclarations controversées que servent aux Togolais les leaders politiques ayant participé aux derniers travaux du Cadre Permanent de Concertation (CPC) sur la reprise du recensement électoral dans la zone 1 du pays, il serait d’intérêt public que la télévision nationale (TVT) soit autorisée à diffuser les séances de réunion dudit cadre.

Au lendemain des derniers travaux du Cadre Permanent de Concertation (CPC) tenus les 05 et 06 Juillet derniers, c’est le « député indépendant » Pâcome Adjourouvi qui a mis l’échec de la reprise du recensement électoral dans la zone 1 sur le « dos » des partis politiques. Selon Pâcome Adjourouvi qui dirigeait les travaux du CPC, ceux-ci ne sont plus revenus sur le sujet après les discussions du premier jour.

Cette déclaration est réfutée par plusieurs partis de l’opposition qui estiment que c’est le parti au pouvoir, Unir, avec l’appui du gouvernement qui s’est opposé à ce que la CENI permette aux milliers de citoyens qui n’ont pas pu s’enrôler sur les listes électorales à Lomé et ses environs de le faire.

Pour mieux éclairer la lanterne des Togolais, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre publie ce mardi 11 juillet un communiqué dans lequel ce parti révèle que la proposition de reprise du recensement dans la zone 1 « s’est heurtée au refus concerté du gouvernement, représenté par le MATDDT, du président du CPC, le député ADJOUROUVI, du RPT-UNIR, des députés de l’opposition parlementaire (UFC, NET et MRC) qui ont rejeté en bloc toutes les propositions destinées à corriger les anomalies qui entachent le processus électoral en cours ».

Il n’en faut pas plus pour faire sortir de ses gonds le président du NET (Nouvel Engagement Togolais), Gerry Taama pour qui le président de l’ANC sert des contre-vérités au peuple car son parti « le Net n’a à aucun moment soutenu la position du gouvernement, mais a plutôt appelé à une reprise du recensement dans toutes les zones ».

Dans cette guerre de communiqués et de versions qui se contredisent, c’est évidemment le peuple togolais, absent de cette salle du CPC, qui apparait comme le « dindon de la farce ». Pourtant, on pouvait facilement remédier à une telle situation. Il suffirait de permettre aux médias, ou du moins à la télévision nationale (TVT) de diffuser en direct les séances de réunion du CPC.

Entre UNIR, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement du territoire, l’ANC et le NET, qui sert finalement la bonne version des faits au peuple togolais ?

Source : icilome.com