Togo, Couvre-feu et Violences des hommes du couple Faure-Yark : Nuit d’enfer pour les populations d’Agoè Logopé. Même un policier y goûte !

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Traces de violence sur le corps d'une victime des sauvages en treillis du Faure Gnassingbé-Yark Damehame

Les jours de couvrent feu se suivent et se ressemblent malheureusement. Alors que les voix s’élèvent pour dénoncer les bavures policières et les brimades de tout genre, les choses ne semblent guère s’améliorer. Dans la nuit de ce mercredi 15 avril 2020, les habitants du quartier Agoè-Logopé ont vécu un enfer indescriptible.

Les agents des forces de l’ordre et de sécurité qui étaient en faction dans la zone du carrefour du pardon jusqu’au bar Tazo, peu avant le camp GP n’ont pas manqué de refaire le portrait à tous ceux qui passaient peu après 20 heures. Ils ont frappé tout le monde. Femme, vieux et enfants. Même ceux qui se trouvaient devant leur portail n’ont pas échappé à la folie de ces agents.

La situation était telle que les jeunes du quartier ont voulu sortir pour affronter ces agents qui visiblement ne voulaient rien comprendre. « Ils ne te demandent rien. Ils se sont jetés sur moi et m’ont roué de coup et m’ont sauvagement roué de coups avec leur cordelette. Malgré les lamentations, ils n’ont même pas eu pitié de moi et n’ont daigné voulu comprendre la raison de ma sortie », raconte une victime.

Manifestement, à en croire certains témoignages, l’exaspération gagne aussi le camp des forces de l’ordre et de sécurités qui se plaignent aussi de leur traitement. « Nous allons bien vous frapper pour que vous appeliez demain Kanal Fm afin qu’on mette fin au couvre-feu et nous tous on sera libre », aurait lancé un agent très furieux.

Ainsi donc, malgré le décès du jeune-homme proprement battu par les forces de l’ordre dans cette affaire de couvre-feu, les choses sont loin de s’améliorer.

Vivement que le ministre de la sécurité sorte enfin de son tour d’ivoire pour mettre fin à ce désordre qui risque de faire plus de victime que le Coronavirus lui-même.

Un policier « aussi » victime de la sauvagerie de ses collègues

A l’instar des populations d’Agoè-Logopé qui ont passé une salle ce mercredi 15 avril 2020 en raison du couvre-feu, les soldats ont comme depuis le début du couvre-feu, tabassé les gens qu’ils ont rencontré sur leur chemin. Heureusement ou malheureusement, un policier qui se rendait à sa base au camp GP n’a pas échappé à la furie de ses collègues.

Celui-ci qui n’était pas en treillis n’a pas eu le temps de sortir sa carte militaire. Il a été proprement battu aussi et ses collègues ne voulaient rien savoir. « On s’en fou de qui tu es », lui a lancé un de ses bourreaux.

Un jeune qui faisait partie des « déjà battus » raconte que le soldat n’a eu la vie sauve que suite à l’intervention d’un des commandants.

Cette situation prouve à suffisance que ce qui se déroule lors des couvre-feux est extrêmement grave.

Source : Kpatimanews

Source : 27Avril.com