Togo-Controverse sur la date de création de l’UFC : Et si le ridicule tuait ?

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Perdue dans son combat pour un Togo démocratique et affaiblie par son basculement au côté du parti au pouvoir, l’Union des Forces de Changement (UFC) n’a plus de recette à proposer aux Togolais. Le Parti de ‘’Yovovia’’ s’est embourbé dans les marécages de la controverse. Le plus ridicule est d’entretenir la contradiction autour de la date de sa création.

Des membres du bureau directoire de l’Union des Forces de Changement (UFC) soutiennent que le parti a été bel et bien porté sur les fonts baptismaux le 1er février 1992. Non ! proclame le vice-président M. Elliot Ohin. Le 1er février 1992, n’est pas la date de création de l’UFC puisque l’article 16 des partis politiques dispose que le parti politique acquiert la personnalité morale à compter de sa date de déclaration au ministère de l’intérieur. « Aux regards de ce qui précède l’UFC n’est pas créée le 1er février 1992. C’est le 27 novembre 1993, que s’est tenue à Lomé, l’Assemblée constitutive de l’UFC » a-t-il indiqué.

Du coup, Elliott Ohin est accusé par des membres du bureau directoire de semer la confusion dans la population sur la date de création du parti. C’est considéré comme un acte de défiance à l’autorité du président national du parti, chef de file de l’opposition. En effet, mardi 1er février 2022, l’UFC fêtait son 30èm anniversaire de création. Ledit anniversaire marqué par un message de remobilisation des troupes du président Gilchrist Olympio et la célébration d’une messe d’action de grâce à laquelle ont pris part des membres du bureau directoire du parti. Dans la foulée M. Ohin sort un communiqué solitaire pour revisiter l’histoirique de la date de création du parti.

Amalgames ! crie-t-on. « N’est-ce pas que quand un bébé naît, il est déclaré quelques jours plus tard ? Cependant, ce n’est pas le jour de sa déclaration à l’Etat civil qu’on retient comme sa date de naissance », a-t-il expliqué.

L’ancien ministre des Affaires étrangères ne serait pas à son premier acte de défiance. Il serait un héritier pressé. « La soi-disant mise au point du ministre Ohin est un acte de défiance vis-à-vis du président national parce qu’à partir du moment où notre président adresse un message ce jour-là qui a été toujours la période où nous célébrons l’anniversaire du parti, aucun de ses lieutenants n’a à venir dire le contraire de la dynamique du patron », a-t-il rappelé.

Selon nos informations le bureau directoire s’est réuni afin de statuer sur son cas. Mais, pour l’instant, rien n’a filtré de cette réunion.

Depuis l’avènement de la démocratie au Togo, ce parti s’est négativement illustré par sa volonté de créer la controverse autour des sujets d’intérêt national. Gilchrit Olympio et ses lieutenants restent toujours au cœur des querelles inutiles dont la conséquence est sans doute l’échec du processus de démocratisation. Ceux qui ont suivi Jean-Pierre Fabre après la scission du parti au terme d’un accord politique controversé, ne font pas mieux. Tel père, tel fils dit-on.

Source: Le Changement N°770 du Jeudi 10 février

Source : icilome.com