Depuis mardi dernier, deux experts de l’institution sous-régionale, Mme Karie Sahli-Majira et Monsieur Mamady Conde, ont pris fonction pour l’audit du nouveau fichier électoral en prélude aux législatives prévues pour le 20 décembre prochain. Des semaines après la fin du recensement, la Coalition des 14 partis de l’opposition continue de manifester sa désapprobation par rapport au déroulement unilatéral du processus électoral et croit dur comme fer que le 20 décembre est une date irréaliste. Qu’en sera-t-il à la fin ?
Des recommandations faites par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une sortie de crise pacifique au Togo, seule l’organisation des élections législatives tient à cœur au gouvernement togolais ; et, la date du 20 décembre proposée par l’institution sous-régionale est devenue une sainte référence. Les autres recommandations de la feuille de route, dont la libération des détenus politiques, les réformes institutionnelles et constitutionnelles entre autres, sont restées sans aucune suite. Toutes les attentions sont donc focalisées sur les élections législatives.
Malgré cette mise en œuvre subjective de la feuille de route, la CEDEAO a envoyé des observateurs pour superviser le déroulement du recensement électoral organisé par la Commission Electoral Nationale Indépendante (CENI). L’appel au boycott lancé par la Coalition des 14 et les voix contestataires de la société civile n’ont pas empêché la poursuite du processus. C’est donc sans surprise que par une lettre datée du 30 octobre dernier, le Représentant permanent de la CEDEAO au Togo, Dr Garba Lompo a informé le président de la CENI de l’arrivée et de la prise de fonction des experts électoraux chargés de l’audit du fichier électoral.
La CEDEAO, donne-t-elle son crédit à ce processus électoral mené uniquement par l’un des protagonistes de la crise togolaise ? Notons que la fin de leur travail sera suivie par une réunion du comité de suivi de la CEDEAO avec les protagonistes une dernière fois avant les législatives du 20 décembre.
Pour sa part, la Coordinatrice de la Coalition des 14, Brigitte Adjamagbo-Johnson, attend de pied ferme les représentants de l’institution sous-régionale. « Restez calmes, les choses vont être clarifiées », promet-elle ce vendredi sur radio Victoire Fm. Rappelons qu’une délégation de ce regroupement de partis politiques réfractaires au processus électoral devrait rencontrer samedi dernier le président guinéen, Alpha Condé, également facilitateur dans la crise politique togolaise. Cependant, le rendez-vous a été annulé au dernier moment. En attendant de discuter avec la CEDEAO, les leaders de la Coalition des 14 prévoient de prendre part à la marche pacifique qu’organise le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) ce samedi 3 novembre. « Je serai de la partie, les leaders de la Coalition seront là pour soutenir la manifestation. Nous demandons à la population de sortir massivement… », déclare Brigitte Adjamagbo-Johnson. Plusieurs exigences expliquent l’organisation de cette manifestation demain dans les rues de Lomé.
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