Depuis plusieurs semaines les conseils des ministres sont rares à Lomé où ils ont l’habitude de se tenir. Que ce soit à Mandouri, Gando ou Cinkassé ce jour, le Chef de l’État a pris d’assaut le nord du pays pour rassembler ses ministres et plancher sur les affaires du moment.
L’objectif selon le patron des ministres du Togo est de mener une politique dynamique de proximité, être en contact avec les populations afin de toucher du doigt les projets de développement en cours d’élaboration notamment en matière de désenclavement, de l’eau, de l’électrification, de l’éducation, de l’agriculture afin de renforcer la résilience de ses compatriotes.
Outre cet objectif de proximité avec les populations, le message que semble porter Faure Gnassingbé en investisssant le nord chaque semaine semble porter sur la sécurité alors qu’au mois de novembre 2021 des attaques djihadistes avaient visé le canton de Sanloaga dans le Kpendjal, histoire de porter un message clair aux djihadistes qui sévissent chez nos voisins burkinabé qu’aucun espace du territoire ne sera sous la coupe d’aucune menace et ainsi rassurer les Togolais.
Au-delà de ces réalités se pose la question des infrastructures dans lesquelles se tiennent ces conseils des ministres. Généralement l’État n’a pas de locaux appropriés pour tenir de telles réunions dans nos préfectures à telle enseigne que des services sont demandés aux prestataires pour la fabrication d’apatâmes climatisés. Ce qui représente un coût considérable alors que cet argent pourrait servir à autre utilité si le pouvoir public avait des locaux adaptés par exemple au chef-lieu des préfectures ou au siège des préfectures ou des mairies.
À l’heure où la vie chère est devenue un souci pour toute la population avec l’augmentation des prix des produits de première nécessité et du carburant à la pompe, la rationalisation de l’argent public doit être une priorité pour que chaque centime soit utilisé à bon escient pour soulager les peines des populations.
Il est vrai que ces conseils des ministres délocalisés sont une manière pour les ministres d’être sur le terrain et de faire prospérer hôtels et restaurants situés dans ces zones. Ces conseils peuvent également se tenir non loin de la capitale afin de favoriser un aller/retour de tous ceux dont la présence est obligatoire lors de ces messes.
Anani Sossou
Source : icilome.com