Togo-Condamnation de Djimon Oré : Prof. Komi Wolou flaire une « vengeance »

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Le premier responsable du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) dénonce la décision du tribunal de Lomé dans l’affaire Djimon Oré. Prof. Komi Wolou pense que la sentence est trop lourde pour une affaire purement politique.

Deux ans de prison ferme. C’est ce que le tribunal de Lomé décidé contre l’opposant Djimon Oré reconnu « coupable pour outrages aux représentants de l’autorité publique et diffusion de fausses nouvelles ».

Cette peine de 2 ans de prison ferme indigne au plus haut point l’opposant Komi Wolou. Selon ce Professeur agrégé de Droit, les propos tenus par Djimon Oré, et qui lui ont valu un procès, sont des propos purement politiques. Et s’il y a lieu de le condamner, cela devrait être avec sursis.

« Ce n’est pas le fait qu’un homme politique dise que vous êtes coupable de telle, que cela soit forcement une vérité. Même si ce n’est pas une vérité, c’est son analyse politique. Il a dit sur le plan économique que le pays est en ruine. Et c’est vrai. Il dit que nous sommes en présence d’une population instrumentalisée, que l’armée togolaise est une armée d’occupation… Tout ce qu’il a dit, beaucoup d’hommes politiques le disent. Peut être qu’il a comparé le Togo à un camp de concentration Nazi. On peut dire qu’il y a une exagération. Mais ce sont des propos politiques. Si ces éléments de langage doivent amener à condamner un homme politique, c’est qu’il y a vraiment un problème par rapport à la liberté d’expression », a indiqué Prof. Komi Wolou.

Et d’ajouter : « Il a eu à dire qu’on suce le sang des Togolais, mais c’est une façon figurée de dire les choses. Maintenant supposons qu’il soit coupable, la justice qui le condamne à 2 ans d’emprisonnement ferme. Quel est l’objectif ? Est-ce que c’est une vengeance ? C’est pour cela que le droit met à la disposition du juge beaucoup de moyens. Si vous trouvez que ses propos sont exagérés, condamnez-le avec sursis. La vertu du sursis c’est de dire au prévenu de faire attention. On n’aurait pu le condamner avec sursis ».

Rappelons que l’opposant Djimon Oré du Front des Patriotes pour la Démocratie est arrêté le 29 avril dernier à son domicile. Il a été gardé en vue pendant plus de deux semaines au SCRIC, avant d’être jugé et condamné le 18 mai à 2 ans de prison ferme pour outrage et diffusion de fausses nouvelles.  

Source : icilome.com