Togo: comprendre pourquoi Faure ne veut pas célébrer son père cette année!

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Dans un communiqué, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement du territoire, précise le conteste dans lequel se tiendra le seizième anniversaire du décès de Gnassingbé Eyadéma.

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Pour beaucoup (ses inconditionnels évidemment), la journée du 5 février, date anniversaire du décès de l’ancien chef de l’Etat, doit prendre les couleurs festives, un signe d’hommage et de reconnaissance, disent-ils, à celui qui a rejoint la terre de ses ancêtres en 2005 suite à une courte maladie.

Pour d’autres, une grande partie de l’opposition donc, la commémoration de son décès ne devrait revêtir aucun caractère particulier d’autant plus que l’illustre disparu a ruiné le Togo à travers une gouvernance chaotique durant presque quatre décennies.

Dans cette division, le ministre d’Etat, qui fut d’ailleurs un des serviteurs de Gnassingbé Eyadéma, avant de continuer à travailler sous son fils, veut temporiser, en invitant à une célébration modérée, surtout, avance-t-il, que le conteste sanitaire ne prête pas à une quelconque organisation grandiose.

« Pas de veillée le 4 février 2021, pas de célébration publique au Palais des congrès de Kara. Les dispositions ci-dessus énoncées doivent être strictement respectées par tout un chacun, dans les circonstances actuelles marquées cette année par la lutte contre la pandémie du Coronavirus dans notre pays », recommande Payadowa Boukpessi dans sa note, appelant à la sobriété.

Néanmoins, est prévu un programme ponctué d’une prière musulmane de vendredi à 13 heures dans les mosquées des chefs-lieux de préfectures. En ce qui concerne les chrétiens, le rendez-vous est donné au dimanche 7 dans les églises et temples des mêmes localités.

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Gnassingbé Eyadéma, arrivé au pouvoir en 1967, est décédé le 5 février 2005. Suivra un coup d’Etat constitutionnel pour installer à sa place son fils Faure Gnassingbé. Les Togolais protestent. Un simulacre d’élection présidentielle est organisée dans la foulée pour lui donner un verni de légitimité. Le pays s’embrase. Les organisations de défense des droits de l’homme notent plusieurs centaines de morts. Depuis lors, le successeur du « Timonier national » est accusé de s’accrocher au pouvoir. 

En février 2020, il a été réélu pour un quatrième mandat, selon la Cour constitutionnelle, au grand dam de l’opposition et des Togolais.

Source : Togoweb.net