Togo: Comment les Expatriés Organisent le Pillage à la tête de la NSCT

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Français, Camerounais, Tchadiens, Indiens et Singapouriens du tristement célèbre groupe OLAM se la coulent douce à la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) au grand dam des producteurs, ceux-là même qui travaillent pour maintenir la filière debout, regroupés dans Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC-COOP CA). La colère monte, les langues se délient, le pillage continue… Visiblement, personne pour arrêter l’hémorragie. La NSCT agonise.

Il y a quelques jours, nous avons publié un papier sur comment le groupe singapourien OLAM brade le coton togolais pendant que le DG de la société menace les producteurs qui dénoncent l’opacité qui entoure sa gestion. La situation qui couve dans cette boîte est très délicate. Les informations, d’après nos recherches, révèlent des expatriés à la tête de cette société, qui la pillent, se donnant des privilèges et rapatriant l’argent, de fortes sommes d’argent.

Selon les informations, cette clique de copains et coquins prennent des décisions qui portent atteinte à la bonne marche des activités de la société. « Depuis qu’ils sont arrivés, ils ont déjà fait partie deux fois le personnel (compression du personnel national), chamboulé l’organisation de la NSCT et instauré une gestion opaque autour des finances de la société », indique notre interlocuteur au sein de la NSCT. Il ajoute qu’OLAM ne vend que du vent aux Togolais.

Ce sont des hommes qui n’ont aucune connaissance dans le secteur du coton, mais se maintiennent dans la société pour la piller. Le comble, c’est quand on apprend qu’un Togolais fait partie de cette bande de pilleurs.

« Il y a un DRH national, un Togolais, mais recruté par OLAM. Il ne fait absolument rien pour le personnel national. Lui aussi il fait partie de ceux qui ont les salaires mirobolants et il s’est bien associé aux expatriés pour bien nous pourrir la vie. Car lui, il a bon salaire, il est toujours du côté des expatriés et c’est lui qui a piloté les compressions du personnel. Et quand il veut lancer un appel à candidature, il fait deux poids deux mesures et on sait en même temps qu’il a quelqu’un sous la main », dénonce le personnel.

Selon les textes de la société, ces recrutements devraient se faire en interne d’abord. C’est lorsqu’on n’a pas trouvé de compétence en interne qu’on peut aller chercher ailleurs. « Donc le personnel interne est laissé pour compte et vit la menace de licenciement presque tous les jours ».

Le Camerounais Wilfried SAMA, Directeur général adjoint de la société et son directeur des ressources humaines Joël AMEGNIGNON sont surtout pointés du doigt. Ils prennent des décisions qui « n’arrangent en rien le personnel ni les producteurs qui sont nos partenaires ».

Or les producteurs détiennent 25% des actions dans la boîte. L’Etat togolais, 24% et le sulfureux OLAM, 51%. Jusqu’à présent, les producteurs ne connaissent pas encore le prix d’achat du coton ni celui de l’engrais. Mai la nouvelle campagne a déjà commencé. « Or ce sont ces prix qui vont permettre aux producteurs d’augmenter leur superficie », souligne l’informateur.

Ces expatriés ont promis la rénovation des usines, mais ça fait presque 4 ans, ils n’ont rien investi dans les usines. Les machines sont vieilles et datent de l’ère SOTOCO.

« Ils ont promis aussi ne renouveler le parc auto, là aussi c’est toujours les vieux véhicules datant de SOTOCO. Donc en gros, rien ne va depuis leur arrivée en fin 2019. Aucune promesse n’est tenue envers les producteurs et le personnel. Leur gestion, c’est du désordre total. Ils ont mis à terre l’organisation de la NSCT et des fois les décisions viennent de la Côte d’Ivoire. En claire, ils sont en train d’enterrer la NSCT, et surtout le personnel souffre. Aucun changement depuis leur arrivé concernant l’amélioration des conditions de vie », regrette le personnel.

Source: lalternative.info

Source : 27Avril.com

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