Dans notre dernière parution, nous invitions les autorités des Transports à privilégier « la conscientisation des citoyens sur la bonne tenue en circulation », dans l’article intitulé ‘’Professionnalisation du secteur du transport, L’approche gouvernementale et ses limites’’. Une méthode que leurs homologues de la Côte d’Ivoire ont depuis commencé à adopter et qui se poursuit du feu de Dieu.
Du 6 au 10 mars dernier a eu lieu la deuxième édition de la « Semaine nationale de la sécurité routière » lancée par le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné. « En réalité, ce n’est pas la route qui tue. Ce sont des hommes qui tuent d’autres hommes par leur incivisme, méconnaissance du code de la route et autres irresponsabilités. Voilà pourquoi le gouvernement a pris le taureau par les cornes en adoptant le 7 juillet 2021 la stratégie nationale 2021-2025 de sécurité routière et l’institution de la semaine routière du 3 au 10 de chaque mois. C’est également dans cette même veine qu’une caravane de sensibilisation a été organisée et dont Adzopé accueille la première étape », a expliqué le Préfet Simplice Zoro Gueu. Après Adzopé, des villes à l’instar de Yamoussokro, Daloa, Ferké, Ouangolo, Korhogo, Bouaké, Collège Charles Lwanga, ont tour à tour accueilli les membres du ministère des Transports qui se sont livrés au même exercice : sensibiliser sur le respect des règles en matière de transport et de circulation routière. Le seul fait que le ministère ait fait descendre ses locataires sur le terrain change la donne, et les messages auront d’autant plus de poids que le citoyen se sent impliqué dans une tâche qui n’est pas seulement du ressort de l’autorité. Il se sent concerné, il se voit comme le maillon d’une chaîne qui pourra mieux fonctionner, pour peu qu’il y mette du sien. Ce n’est pas que les autorités togolaises sont de marbre face à la question de la sécurité routière, d’ailleurs les panneaux publicitaires relayent à l’envi le message du gouvernement dans ce sens, du respect du code de la route au port de casque. Mais ces invitations à la prudence qui dégoulinent de citoyenneté ne valent pas tripette à côté d’une descente sur le terrain. Aucun projet de décret ne vaut cette démarche.
Avec Le Correcteur
Source : Togoweb.net