Agoè, Adakpamé, Hanoukopé, Gbadago et quelques autres quartiers en périphérie de la ville de Lomé reçoivent quasi quotidiennement la visite des gendarmes chaque soirée à partir de 20 heures. De ce fait, sortir tard n’est plus une décision très prudente. Pour le Mouvement Martin Luther King du Pasteur Edoh Komi, les forces de sécurité agissent dans l’exagération.
« La mission assignée à ces opérations, selon les sources autorisées, procède des contrôles ordinaires de routine visant à mettre hors d’état de nuire les individus suspectés aux comportements douteux qui perturberaient la tranquillité des citoyens. Cependant, au cours de ces descentes souvent musclées, tous les citoyens qui se trouvaient dans les environs avec leurs engins et avec identité ou pas, sont interpelés et embarqués vers des postes dits de contrôle où la suite reste à désirer pendant 48 heures avant toute remise en liberté », explique le MMLK dans un communiqué.
Ainsi, les habitants de ces quartiers sont-ils confrontés « constamment et régulièrement à des opérations mixtes des forces de sécurité et de défense ». Pour Pasteur Edoh Komi, ces opérations auraient un « caractère répressif et mal intentionné » et seraient « finalement nuisibles aux Togolais et aussi que tous les témoignages concordants des victimes ne sont pas loin de ramener notre pays à des périodes de non droits et de confiscation des libertés publiques ».
Révolté par ces opérations qui constituent « des menaces et atteintes graves au respect des droits de l’Homme et des libertés publiques des citoyens », le défenseur des droits de l’homme « déplore les comportements abusifs et violents sur des citoyens par des éléments des forces mixtes qui annihilent les petites avancées démocratiques et appellent les autorités togolaises à mettre un terme à ces méthodes non recommandables et incompatibles à notre époque ».
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