«Lomé, vendredi 25 juin 2021. Un festival international d’humour vient d’être interdit à Denyigba Culture par un certain Colonel Djibril du comité scientifique de la Covid-19 malgré la présence des humoristes étrangers et le respect des mesures barrières. Ce même jour et à la même heure, aura lieu un concert de musique à l’Institut français du Togo. Voilà la réalité que nous vivons de la part des autorités togolaises. Des sous fifres aux bottes de la France dans le pays sensé être le nôtre. Nous n’en resterons pas là». Ce sont là les mots de Frédéric Yawo Gakpara, Entrepreneur culturel et Directeur du Centre Culturel Dényigba, cet espace d’une capacité de 300 places assises, créé depuis 2009 et qui accueille des spectacles, des expositions et autres événements culturels.
Son dépit vient du fait que les dirigeants togolais, qui soufflent le chaud et le froid depuis l’apparition de cette pandémie, deviennent forts avec les faibles, et faibles avec les forts. On ne peut pas comprendre que des activités soient interdites dans d’autres lieux, mais qu’au même moment, les choses aillent bon train à l’Institut français du Togo. Il est vrai que dans ce centre culturel français, tous les spectacles se font dans le strict respect des gestes barrières, les places sont même limitées.
Si le responsable premier de la Coordination Nationale de Gestions de la Riposte au Covid-19 a pu permettre que des événements s’y tiennent de tout temps, il faut qu’il fasse preuve de cohérence, d’ouverture d’esprit en exigeant la même rigueur face aux autres centres. Il n’y rien de plus normal. On voit mal des centres culturels togolais ne pas édicter des mesures préventives en amont et en aval de l’organisation leurs événements. Mais interdire un festival alors qu’il s’en organise d’autres dans des travées françaises, voilà qui frise le favoritisme, l’obséquiosité même. À se demander si cette attitude saupoudrée de ridicule dont fait montre le Colonel Mohaman Djibril ne procède pas de sa médaille d’honneur des Affaires étrangères de la France reçue en mars des mains de l’ambassadrice français Jocelyne Caballero. Il faut croire que l’excès de zèle est une vertu propre aux dirigeants d’ici. Pitoyable.
Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info
Source : 27Avril.com