Après avoir fait des erreurs monumentales dans son speech à l’endroit des médias, en donnant un nouveau nom de baptême au président de l’ACNOA et en citant le nom de l’ancien président de zone 3 à la place du président en exercice (bourdes dont vont forcément se moquer les responsables sportifs à l’international), la ministre des Sports qui dit avoir officié depuis 2005 au CNO-Togo ne cesse de surprendre. En organisant la fuite de documents administratifs pour « plaider non-coupable » et porter le chapeau au CNO-Togo, elle semble ne pas mesurer l’ampleur des actions déclenchées par voie de presse.
« Je l’encourage à s’amuser comme ça. C’est mieux que ceux qui vont enterrer les bœufs », commente un observateur du mouvement sportif et olympique. Le ministère des Sports et des Loisirs, à chaque fois, qu’il en a l’occasion, cherche à régler ses problèmes par voie de presse avec le CNO-Togo. « En réalité, c’est de l’amusement. A un moment donné, il faut savoir prendre de la hauteur. Remettre des documents et autres courriers administratifs à des fins de publication pour se donner une certaine innocence, c’est malsain. Encore que vous ayez raison », ajoute notre interlocuteur.
Dans cette affaire de levée de sanction, on se rappelle que c’est la ministre elle-même qui, après avoir découvert la supercherie manigancée par le président de la Fédération Togolaise d’Escrime dans l’affaire de demande de visas à des athlètes, a demandé au CNO-Togo qu’une suspension à titre conservatoire soit prise par le Comité national olympique à l’encontre du mis en cause.
Bon à savoir
Que l’on mette sur la place publique des demandes de note verbale du CNO-Togo au profit de ces athlètes est un fait. Mais les intéressés ont oublié de rappeler que c’est la procédure et que jusqu’ici, aucune faute ne relève du CNO-Togo qui n’a fait que suivre une procédure. Là où le bât blesse, c’est que les athlètes se soient volatilisés dans la nature et qu’en lieu et place de la manifestation de la vérité, on se retrouve plutôt en face de ce qui s’apparente à un copinage entre le ministère des Sports et les mis en cause. Quel intérêt et quelle qualité le ministère des Sports a-t-il à lever des sanctions prises par le CNO-Togo dans des affaires dans lesquelles l’opinion publique cherche à voir clair et où la justice a même été saisie ?
Il faut relever que l’utilisation d’un passeport de service est conditionnée à un ordre de mission délivré stricto sensu par une institution officielle. Le fait pour les escrimeurs de ne pas avoir fait annuler leurs visas Schengen alors même que la compétition pour laquelle ils devraient voyager est annulée et signifiée aux intéressés, ne rentre plus dans les délits normaux, mais tombe sous le coup du droit pénal, puisqu’il s’agit d’un acte d’escroquerie, les passeports de service ainsi que les visas Schengen ayant été détournés à d’autres fins. C’est, en réalité, le fond de l’affaire.
Pourquoi Madame le ministre se précipite-t-elle à lever la sanction des présumés coupables de ces faits, pendant que toute la lumière n’est pas faite sur l’affaire ? Se reprocherait-elle quelque chose ? Elle gagnerait plutôt à laisser l’affaire suivre son cours pour une manifestation de la vérité. Elle a plutôt choisi de multiplier les bourdes, et de s’attaquer inutilement au CNO-Togo et à son président. Un combat inutile. Peut-être que le remaniement annoncé fait peur…
Source : icilome.com