Christian Trimua, en missions propagandistes sur les chaînes internationales pour discréditer l’opposition togolaise. Rien de surprenant !
Suite à sa grosse erreur sur Africa 24 appelant l’opposition à s’armer si elle veut conquérir le pouvoir, l’ex-ministre togolais bien réprimandé par des caciques du régime aurait promis de mieux faire.
Cette fois-ci c’est sur la chaîne TV5Monde qu’il déballe ses demi-vérités et appels à la haine. Seul face à la journaliste Denise Epoté dans l’émission « ET SI », qui sent, une émission commandée avec des questions prédéfinies, le très zélé ministre dans son éloquence qu’on lui reconnaît, a tiré à boulets rouges sur Tikpi Atchadam, l’homme que le pouvoir présente comme un extrémiste, un radical qui sème de la désordre dans l’opposition traditionnelle.
La réponse de Christian Trimua à la question du journaliste concernant l’ampleur et les violences dans les manifestations de l’opposition plus d’un mois déjà au Togo frise plutôt le ridicule.
« Le régime a été surpris par les violences des manifestations. L’opposition traditionnelle a toujours organisé des manifs pacifiques, mais depuis le 19 août dernier avec l’appel à manifester de Tikpi, le ton a changé les méthodes ont changé avec en arrière-plan l’idée de choquer l’opinion en faisant des blessés et des morts, » s’est empressé d’avancer Christian.
Il aurait oublié certainement le nombre de fois que les manifestants ont été gazés, battus notamment en 2012 par les forces de l’ordre bien avant le phénomène Tikpi.
Ce n’est pas tout, selon Trimua, aussi bien connu pour ses pertes de vitesse dans ses arguments, Jean-Pierre Fabre est sous l’influence de Tikpi Atchadam. Un argument sans doute pour déstabiliser, affaiblir « l’union » selon bon nombre d’observateurs.
« On ne choisit pas ses opposants. Dans la démarche de Tikpi, il y a une dimension anti-sémique en rapport évident avec le sommet Israël-Afrique auquel est doublée d’une démarche ethnique. C’est cette composante que l’opposition traditionnelle n’avait pas et qu’elle subie présentement. Tikpi a plutôt rallié un certain nombre de déçus de l’opposition traditionnelle, »
Le pouvoir de Lomé 2 ébranlé depuis par des monstres manifestations, use de tous les moyens pour casser la dynamique. Mis à part l’échec du soudoiement de l’opposition avec des liasses de billets, Christian mise maintenant sur la victimisation de Jean-Pierre Fabre et remet en doute son titre de chef de l’opposition eu égard au phénomène Tikpi. Selon lui, Tikpi prépare ainsi activement les législatives dans le but d’évincer Fabre de son statut de chef de file de l’opposition.
« De fait, idéologiquement si on voit le retournement de situation, ça prône l’impasse. Mais il y a un vrai enjeu sur les prochaines élections législatives. Qui sera le futur chef de file de l’opposition ? Il y a une génération qui est vieillissante et il y a celle de 40 ans 50 ans qui monte. Tout ça fait partie de la difficulté togolaise aujourd’hui. Une alternance d’âge sur une alternance politique. Tikpi Atchadam, « plus radicale que les autres opposants », n’a pas recruté dans le parti au pouvoir, mais plutôt dans l’opposition traditionnelle. Ce qui est surprenant. Fabre est en train de se soumettre complètement à Tikpi parce qu’il craint que les radicaux de son parti ne s’allient du côté du PNP. C’est la nouvelle dimension, on était parti sur la base de réformes constitutionnelles, mais finalement cette opposition est en train d’adhérer aux discours du PNP. »
Les réformes constitutionnelles étant à la base des demandes de l’opposition, Christian Trimua a tenu a rappelé dans ce débat à sens unique que le pouvoir a répondu à la demande de l’opposition et qu’« après avoir marché des années pour réclamer des réformes, au moment où ils les obtiennent, ils changent de demandes. Les réformes ont été adoptées à l’Assemblée nationale en l’absence des députés de l’opposition qui ont opté comme à son habitude à la politique de la chaise vide au moment des discussions. Au 2/3, on a pris l’option de référendum pour confirmer. Et comme chacun se réclame du peuple, il vaut mieux donner la parole au peuple et que le peuple s’exprime à ces demandes de réformes. »
Un référendum rejeté par l’opposition, mais que le pouvoir s’emploie déjà à organiser. Si aucune date n’est encore fixée pour cette consultation populaire, Christian rassure que le pouvoir est à pied d’œuvre pour mettre en œuvre les réformes.
Dans cette « cacophonie », un seul fautif, Tikpi Atchadam qui d’après Christian veut l’enlisement de la crise politique togolaise de sorte à entrainer un coup d’état.
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