Togo: Chemin de croix pour le dialogue, plaidoyer de l’ONU

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Des leaders de l’opposition

Dimanche 28 Janvier 2018 – Les protagonistes de la crise sociopolitique qui secoue le Togo Search Togo depuis plus de cinq mois observent un temps de répit lequel devra normalement permettre à chacun de revoir mieux assouplir sa position afin de pouvoir parvenir à un compromis politique. En marge des tractations qui se mènent, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a encouragé la tenue du dialogue et a promis le soutien de l’institution qu’il dirige.

Si le dialogue tant annoncé et que souhaitent le pouvoir et l’opposition tarde à se concrétiser, il est à relever que les uns et les autres tiennent à leur position. Jusqu’ici les pays qui se sont impliqués dans la résolution de la crise ne voient pas encore les lignes bougées mais espèrent parvenir à un compromis.

L’opposition après sa dernière tournée en Guinée et au Ghana auprès des Présidents Alpha Condé et Nana Akufo-Addo a listé en huit points certaines exigences qui sont la suite des mesures d’apaisement dans le pays. Les demandes formulées sont entre autres la « levée des contrôles judiciaires dans l’affaire des incendies et la levée de l’interdiction de manifester dans les villes de Mango, Bafilo et Sokodé, l’effectivité du droit de manifester à Kara, la levée de l’état de siège dans les villes de Mango, Bafilo et Sokodé, le casernement de l’armée et l’arrêt des harcèlements des responsables et militants de l’opposition ».

Afin de trouver des approches de solutions aux préoccupations évoquées par l’opposition à Conakry et à Accra, les Présidents Condé et Akufo-Addo ont promis un suivi et l’envoie d’une nouvelle mission à Lomé pour essayer de faire l’état des lieux et relancer l’initiative pour le dialogue.

Pendant ce temps du côté du pouvoir, il est à rappeler que le gouvernement a envoyé en septembre dernier un projet de loi portant modification des dispositions des articles 52, 59,60 et 158 de la Constitution du 14 octobre 1992.

Le projet de loi du gouvernement togolais prevoit la réintroduction dans la Constitution la limitation du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois, le mandat aux autres postes électifs des institutions de la République togolaise et le scrutin présidentiel à deux tours. Le texte n’a pu être voté en raison de protestation des députés de l’opposition. Devant cette situation, le gouvernement compte soumettre le projet de loi à l’approbation du peuple par le biais d’un referendum.

C’est dans ce contexte que le Secrétaire général de l’ONU, en route pour le 30ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba, a fait une escale le vendredi dernier à Lomé. Guterres a eu un entretien avec le Président togolais Faure Gnassingbé et a plaidé pour la tenue dans les meilleurs délais d’un dialogue entre le pouvoir et l’opposition. Il a rassuré de l’accompagnement de l’ONU dans le cadre de ces assises.

Mensah, Lomé

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