C’est une affaire connue même de la Présidence de la République et qui date de 2015 et continue de faire des victimes. L’existence d’un réseau de gangs qui s’accapre les terrains dans la violence dans le village d’Agoudja dans le canton de Badja (Préfecture de l’Avé). Les images des blessés et mutilés sont insoutenables.
A la Présidence de la République, Mme Ayissou Abra Vicentia et son frère Nomenyo Komi Benjamin ont été priés d’aller porter plainte contre ceux qui prennent de force leurs terrains et exercent de la violence contre eux quand ils veulent réagir. Mais par la suite, dame Ayissou Vicentia dit se rendre compte que son frère qui l’accompagnait dans les démarches serait complice de ceux qui sèment la terreur dans leur village.
Elle dit en avoir la preuve à travers ses attitudes et surtout un message vocal de menaces proférées à l’endroit de toute la famille Ayissou. Finalement, elle a dû porter plainte contre son frère Nomenyo Benjamin et autres pour menaces de mort.
A la suite de la plainte, ils ont été convoqués à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) le jeudi 30 novembre. A la suite de l’interrogatoire, Nomenyo Benjamin a été gardé à vue. Mais à la surprise générale « il a été relâché tard dans la nuit » à la suite de certaines interventions dans les milieux de la justice. Qui a ordonné sa libération ? La réponse est attendue.
En dehors de cette plainte, plein d’autres dont celle de Bebi Koami sont pendantes à la justice pour vente illicite de son terrain à son insu. Certains allèguent que tout est parti de la mort du chef du village. En l’absence de chef, un désordre s’est installé jusqu’à l’intronisation traditionnelle le 13 avril 2017 de Togbui Johny Nomenyo Djedje IV qui est d’ailleurs le grand frère de Nomenyo Benjamin qui aurait souhaité que le choix soit porté sur lui.
Il se rapporte que la vente illicite des terrains dont le sable est prisé pour la construction, se fait en complicité avec certaines autorités locales qui couvrent le groupe de gangs. « Des CB et procureur ont été affectés de l’Avé à cause de leur complicité avec ce groupe de bandits qui sème la terreur dans le village. « On coupe les bras aux gens, on les blesse, on les chasse sur leur propre terrain, la paix civile est menacée dans notre village à Agoudja. Nous demandons au ministre de la Sécurité de nous venir au secours pour que la paix revienne », a indiqué une plaignante.
Au-delà de tout, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile et son collègue de la justice sont interpellés pour que la paix revienne dans le village d’Agoudja.
Source : Le Correcteur n°793 du lundi 04 décembre 2017
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