Les accidents de circulations constituent un fléau qui dévaste de façon vertigineuse les populations togolaises. Plusieurs centaines de milliers de mort accidentelle s’enregistrent chaque année par les autorités en charge des transports.
Pas un seul jour où le bruit des gyrophares des ambulances ne retentissent sur les routes, avec à ses bords, des secouristes aux chevets des accidentées. Pour contribuer à baisser le nombre d’accidents, il a été pensé et créé par l’arrêté ministériel dûment signé le 15 décembre 2014 par le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (METFP), conformément aux dispositions légales en vigueur au Togo, le Centre de Formation et de Perfectionnement Professionnels des Routiers « LE PILOTE » (CFPPR). Force est de constater des déclarations contradictoires du Directeur des Transports Routiers et Ferroviaires et sa collaboratrice sur les antennes des médias publics du pays, ne reconnaissant pas l’existence légale du CFPPR alors que les différentes démarches légales qui ont abouti à la création effective de ce centre sont connues du DTRF et un dossier complet sous pli lui a été adressé par nos soins, le 21 Avril 2016.
Conscient du rôle citoyen en matière de développement du secteur du transport routier hanté par d’interminables accidents de la circulation, il convient d’encourager des initiatives louables de nature à juguler le fléau à travers des formations complètes régulières sur le code de la route. C’est donc dans cette logique que le regard est tourné vers le « coup bas » qui se joue autour du Centre de Formation et de Perfectionnement Professionnels des Routiers « LE PILOTE » (CFPPR) créé depuis le 15 décembre 2014 par l’arrêté ministériel des autorités en charge de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.
En effet, en 2010, le projet de création du CFPPR « LE PILOTE » a été déposé auprès du Directeur Général des Transports Routier et Ferroviaire (DGTRF) pour étude de faisabilité en vue d’obtenir de l’autorité compétente, une autorisation d’exercer ou un agrément en la matière.
Le premier couac dans ce dossier a été la curieuse disparition du dossier auprès de ce département qui a joué à l’indisponible à plusieurs passages sur rendez-vous. Chose qui n’a pas démotivé le porteur de ce projet qui a, en 2012, déposé un nouveau dossier, toujours auprès du même directeur, pour les mêmes rendez-vous sans suite sur base d’indisponibilité de ce dernier.
Comme ce fut le cas avec Mahomet qui a fini par rencontre l’ange Gabriel au cours de l’une de ses retraites, une rencontre a pu avoir lieu entre le porteur du projet et le Directeur Général des Transports Routier et Ferroviaire. Il confia dans un premier temps le porteur du projet à Monsieur LOMDO qui malheureusement a été subitement fauché par la mort, puis par la suite à Monsieur FANTOZOUN Mawutoè, secrétaire Général des Transports d’alors. Également plusieurs rendez-vous sans suite avec ce dernier. Néanmoins, les démarches ont été poursuivies jusqu’en 2014 où finalement le porteur du projet fut orienté vers le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle compétente, a-t-il dit, pour connaître et étudier le dossier. Un bon conseil peut-on conclure puisqu’en fin de compte, ledit ministère a accepté, étudié et autorisé la création du centre à travers un arrêté ministériel dûment signé le 15 décembre 2014.
Après deux années d’exercice de ce centre qui offre des formations en cinq (5) filières à savoir :
- Enseignement de la conduite automobile (moniteurs des auto-écoles) ;
- Evaluateurs de la conduite automobile (examinateurs de permis de conduire) ;
- Caristes (conducteurs des plates-formes élévatrices mobiles ou conductrices de grue) ;
- Routiers (conducteurs des poids lourds, transport en commun, semi-remorques) ; et
- Perfectionnement des routiers et avec technique d’aménagement du matériel roulant affecté à l’aménagement routier,
Le Directeur des Transports Routier et Ferroviaire revient à la charge pour informer le fondateur du centre « LE PILOTE » que dans la normalité, il revenait à l’Etat de créer un tel centre. Ainsi lui fit-il une proposition assortie d’une promesse, de fermer son centre et laisser le soin à l’Etat de le créer avec la certitude d’être nommé Directeur du centre étatique.
Sans s’opposer à une telle proposition, le fondateur du centre « LE PILOTE » suggère de poursuivre la formation puisque la première section de formation des moniteurs d’auto-école était en cours, le temps d’ailleurs que l’Etat crée son centre. Aussi, le fondateur fit comprendre au Directeur qui affiche vraisemblablement une ambition de constituer un obstacle au projet qui a abouti en fin de compte à la création du centre « LE PILOTE », que de part le monde, il y a des centres publics et privés. Le fondateur étant déterminé à poursuivre les activités de son centre au titre d’opérateur privé.
N’ayant pas abouti dans son plan macabre de nuisance avéré à un projet de salubrité publique, le Directeur des Transports Routier et Ferroviaire, AGBOKPE David a entamé une campagne médiatique de dénigrement. Il déclara qu’il n’y a aucun centre de formation dans ce domaine au Togo. Il sera rejoint par sa collaboratrice, Madame OURO qui a affirmé le 08 mars 2017 dernier dans une émission sur NEW WORLD TV qu’elle ne peut s’asseoir et discuter de quoi que ce soit avec le fondateur du CFPPR « LE PILOTE ». Pour conclure, elle déclara que le centre ne dispose pas d’agrément.
Et pourtant, Monsieur AGBOKPE a bel et bien reçu par ampliation du ministère, l’agrément du CFPPR « LE PILOTE », en plus du dossier complet sous li dudit centre. Chose grave, au lieu qu’on forme les candidats ici à travers ce centre de formation d’un citoyen togolais, on a préféré envoyé les candidats togolais au Bénin alors que ce sont les mêmes cours de formations qui sont faits par le CFPPR « LE PILOTE ». Ainsi va le Togo.
De tout ce qui précède, il convient de déceler un acharnement contre le fondateur dudit centre qui ne fait que contribuer, à travers son centre, à juguler ce fléau dévastateur que constitue l’accident de la route.
Peut-être, faut-il le penser, que AGBOKPE David aurait voulu lui-même créer un tel centre afin d’en tirer profit ? Sinon, comment comprendre qu’un centre dont il est parfaitement connaissance des démarches ayant abouties à la création, soit déclaré par lui et sa collaboratrice, opérant dans l’illégalité ? L’autre interrogation est de savoir ce qui amènerait un employé de l’Etat à refuser de reconnaitre l’existence légale d’un centre dont l’autorisation a été délivré par une autorité compétente qui plus est son supérieur et dispose de toute compétence en la matière ? Il est malheureux de constater qu’au moment où le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, suite à sa préoccupation du nombre vertigineux d’accidentés de la route que le pays enregistre chaque année, soit parvenu a déclaré l’année 2016, année de la sécurité routière, un simple employer de l’Etat veuille s’ériger en obstacle à la mise en œuvre d’un projet louable qui contribue à lutter contre ce fléau.
Il convient donc au Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle d’interpeller cet employé zélé qui est dans la logique de faire passer ses intérêts et ambitions personnelles au détriment de l’intérêt supérieur de la nation togolaise, afin de l’amener à cesser cet acharnement qu’il orchestre contre le CFPPR « LE PILOTE ».
Affaire à suivre….
Source : Idelphonse Akpaki, La Gazette du Togo
27Avril.com