Les infrastructures au Togo valent ce qu’elles valent. On s’était dit que les routes auraient une durée de vie bien plus longue que celle à laquelle elles sont souvent astreintes. C’est sans connaître la qualité de la main d’œuvre.
C’est sans connaître l’amateurisme de ceux à qui les chantiers sont confiés. Avec la bénédiction de qui, allez savoir. Il y a au moins une certitude, les routes Efferalgan, on en a au Togo. À tire-larigot. Pour qui a déjà fait l’usage de ces médicaments effervescents, il sait mieux qu’aucun autre, qu’ils se dissolvent aussi furtivement qu’ils sont mis dans l’eau.
Si les routes togolaises ne se dissolvent avec la même vitesse que ledit médicament, elles sont tout de même mises à rude épreuve, minées au jour le jour, et disparaissent même complètement à l’heure des inondations. C’est justement aux actions du juge de paix qu’est l’inondation, que l’on reconnaît la qualité des routes réalisées.
L’état de l’une de ces dernières nous a frappé le jeudi de la semaine dernière. Elle est située non loin de la pharmacie Djidjolé, Rue 144 de Totsi. À en croire certains de ce milieu, la route qui est aujourd’hui inexistante, du fait de la pluie, a été réalisée tout récemment. D’aucuns lui donnent un mois et demi. Qu’une route soit nouvellement construite et qu’elle soit complètement détruite aussi rapidement à cause de la pluie, voilà qui peut inquiéter.
Ceux qui ont déjà emprunté ce tronçon peuvent témoigner pour ce qui est de son état actuel. Elle est devenue un bassin d’eau, une rétention d’eau de pluie pour être précis, et large à souhait. Son état est tel, que son accès est aujourd’hui interdite à tout passager, et les dispositifs de sécurité sont de part et d’autre installés. On ne voit d’ailleurs pas comment l’on pourrait s’aviser d’emprunter pareil gouffre, car il est bien étourdi, celui qui oserait s’y frotter.
Mais la grande question, c’est pourquoi un tel gâchis ? Pourquoi dépenser des millions pour d’aussi frustrants résultats ? La rue susmentionnée n’est bien attendu pas la seule. II suffit de faire le tour de Lomé. Les inondations mettent déjà à nu les travaux réalisés. Bien regrettable !
Source : Le Correcteur
27Avril.com