Au tout début des indépendances, René Dumont écrivait en 1962 que l’Afrique noire est mal partie. Il décrit les handicaps du continent africain, à savoir les problèmes de corruption, les conséquences de la décolonisation, etc.
Plus quatre décennies plus tard, le ministre togolais Robert Dussey qui œuvre depuis des années pour l’instauration agissante de la plus vieille dictature sur le continent, écrit que « l’Afrique est malade de ses hommes politiques ». Il décrit aussi le pillage, la corruption, la gabegie, le clientélisme, les détournements des deniers publics, etc. devenus la norme sur le continent.
« Sur la liste des ennemis du développement réel de l’Afrique, nous ne pouvons masquer le poids des réseaux mafieux et les lobbies divers qui contrôlent les ressources stratégiques et soutiennent les pouvoirs autocratiques ou despotiques », ajoute Bob Dussey. Pourtant les maux qu’il dénonce, le régime qu’il soutient mordicus en a fait son mode de gouvernance favori. Les richesses et ressources du pays, les entreprises publiques, etc. sont gracieusement bradées aux réseaux mafieux et les lobbies qui, en contrepartie, les soutiennent et les financent à se maintenir au pouvoir ad vitam aeternam, contre la volonté des Togolais.
Dans un rapport publié cette semaine, la Fondation Mo-Ibrahim, met pour sa part, l’accent sur les deux principaux maux qui freinent le développement de l’Afrique. Des maux qui ont pour nom : le recul généralisé de la démocratie et la situation sécuritaire de plus en plus tendue.
La grande insécurité, nous autres au 228 n’avons commencé à la connaître que l’année 2021 quand les « tellolistes » et les fous d’Allah se sont mis à semer la mort et la désolation dans leur passage à l’extrême nord du pays. En clair, le véritable problème du Togo, c’est le déficit démocratique chronique dont il souffre. Cela fait 60 ans que cette situation dure et que les Togolais vivent dans une tyrannie qui ne dit pas son nom.
D’autres maux viennent s’y greffer qui plongent notre pays et d’autres Etats africains dans les catacombes : mal-gouvernance chronique, népotisme, tribalisme, malversations financières, présidentialisme à vie et dynastique, antipatriotisme des gens du pouvoir, patrimonialisation de l’État…des maux dont nous souffrons mortellement aujourd’hui.
Avec Liberté
Source : Togoweb.net