Togo – CENI, Interrogations après la condamnation du sieur WARE Esso-hana

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La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ne se tourne pas les pouces comme le pensent  certains togolais, pour qui l’Institution aurait pu utiliser ce « temps mort » pour satisfaire l’appel unanime de la classe politique à une reprogrammation du recensement électoral dans la zone 1.

L’absence d’un calendrier public et précis des travaux de la  CENI en vue des prochaines élections législatives et régionales constitue un élément qui ronge la confiance des acteurs politiques. En plus d’autres arguments, la Commission avait subrepticement évoqué un calendrier qui ne lui permettait de revenir sur le recensement électoral dans la zone 1 où des milliers de citoyens n’avaient pas pu s’enrôler en raison du délai trop court.

Depuis l’annonce de la fin du processus de recensement et celle du début des opérations d’apurement pour détecter les éventuelles inscriptions multiples, on avait observé un « silence » du côté de la CENI. Pendant cette période, plusieurs partis politiques ont continué de lancer leur appel à l’endroit de la commission pour la reprogrammation du recensement dans la zone 1. Certains d’entre eux estimaient que l’organe en charge des élections pourrait utiliser ce « temps mort » à cet effet.  

Cependant, à s’en tenir à la dernière communication de la CENI en date du 21 Août, elle ne connait point du tout de « temps mort ». L’Institution annonce avoir poursuivi en justice le nommé WARE Esso-hana pour inscriptions multiples et obtenu sa condamnation conformément au Code électoral du Togo.

S’il faut féliciter la CENI qui déclare par ailleurs s’engager au respect du « principe sacro-saint « un électeur-une voix » », ce communiqué laisse les togolais sur leur soif. Est-ce que le nommé WARE Esso-hana est le seul que le processus d’apurement a révélé comme « fraudeur » ? Comment ce dernier a-t-il pu s’inscrire 13 fois sur des listes électorales différentes avec « des noms, prénoms différents manifestement usurpés » ?

Plus important encore est la question de la motivation de ce « fraudeur » qui, s’il en existe d’autres, pourrait être à la solde de partis politiques ou autres organisations qui auraient intérêt à fausser le jeu le vote des togolais.

La CENI a du pain sur la planche afin de « rassurer les partis politiques, les organisations de la société civile ainsi que toutes les citoyennes et les citoyens togolais, de son engagement à doter le Togo des listes électorales fiables ».

Source : icilome.com