Il était vorace façon piranha et adorait arnaquer les parents des contribuables. Dans une affaire de fabrication de fusils artisanaux, ce juge s’en était mis plein les poches sur le dos de celui qui était revenu du Nigeria avec pour spécialité la fabrication de fusils de chasse. Arrêté une première fois, l’homme n’avait pas fait long feu au sein de la prison civile d’Atakpamé. Relâché, il a été repris parce que poursuivant cette activité sans relâche. Et alors, en l’absence d’avocat dans la ville, les détenus sont à la merci des juges en général, et de celui-là en particulier. Lui et un substitut se succédaient pour racketter le fabricant d’armes.
Mais quand le pot-aux-roses fut découvert, les deux juges n’ont eu pour sanction que des affectations. Nous nous sommes rappelé cette affaire qui confirme une fois encore que hormis les crimes, le juge est un être entièrement à part qui ne peut goûter à l’univers carcéral. Et celui-ci s’en était sorti avec une affectation dans la ville située à 35 km de Lomé. Qui est-il et qui est son substitut ?
Abbé Faria
Liberté N°3020 du Mardi 08 octobre 2019
27Avril.com