Document très important qui justifie l’identité d’une personne, ainsi que sa nationalité, la carte nationale d’identité (CNI), permet de bénéficier à certains programmes sociaux et d’accéder à certains services publics. Sa délivrance n’est pas obligatoire au Togo mais son rôle dans la vie du citoyen surtout dans un pays où l’état civil est faible, n’est plus à démontrer. Son absence fait que les citoyens ont recours à la carte d’électeur dans divers usages de la vie courante. Il est alors du devoir de l’Etat d’encourager la délivrance de cette carte aux citoyens pour leur faciliter la vie.
Sur les 8 millions environs de citoyens que compte le Togo, seulement 1,3 million de Togolais (dont 460 644 femmes contre 866 193 hommes) disposent de la CNI à fin décembre 2022, selon les statistiques de la Direction générale de la documentation nationale (DGDN). Ce chiffre est encore plus bas en ce qui concerne le passeport. En effet, ils ne sont que 496 426 (dont 189 075 femmes, contre 307 351 hommes) à la même année à posséder ce document. Alors que pour la carte d’électeurs qui a été délivrée gratuitement pour les dernières élections législatives et régionales, plus de 4,2 millions Togolais se sont faits établit cette carte, preuve qu’une opération foraine gratuite sur toute l’étendue du territoire nationale, comme le Tchad l’a récemment fait à la veille de l’élection présidentielle dans ce pays, permettra de doubler le nombre de détenteurs de CNI au Togo.
Une CNI accessible à tous les citoyens contribuera aussi à la lutte contre la fraude électorale dans le pays et éliminera également l’établissement de carte d’électeurs fait sur la base des témoignages surtout des chefs traditionnels.
Puisque plusieurs citoyens sont nés sans qu’on leur établisse un acte de naissance, leurs parents ayant déjà vécu la même situation avant eux. Ils n’arrivent pas ainsi à se faire faire le certificat de nationalité, qui est un document nécessaire qu’il faut mettre dans le dossier.
La non scolarisation des populations, surtout celles en milieu rural, est un autre facteur qui rend les choses difficiles parce que les concernés négligent vraiment l’importance de la CNI et préfèrent se contenter d’une carte d’électeur qu’on arrive difficilement à leur établir. La plupart des jeunes togolais n’ont leur certificat de nationalité qu’après l’obtention du baccalauréat.
Cependant, au cours de ces dernières années, le gouvernement a fait des sacrifices en aidant la population à avoir cette carte par l’organisation des campagnes foraines d’établissement des actes de naissance, du certificat de nationalité, du permis de conduire, de la carte nationale d’identité… pour les personnes qui ne peuvent pas en disposer en passant par la voie strictement établie.
Toutefois, il serait judicieux de rendre l’établissement de cette carte gratuit à la population ou encore prolonger sa date d’expiration qui aujourd’hui est de cinq (5) ans à dix (10) ans.
Source: togoscoop.tg
Source : 27Avril.com