« Que Faure Gnassingbé soit candidat ou pas, ce n’est pas une préoccupation. L’enjeu n’est pas qui se présente ou qui va l’emporter, mais que les élections se déroulent sans fraudes et qu’au soir du scrutin, on enregistre un fort taux de participation », déclarait récemment au micro d’une radio de la place le Président du Groupe Parlementaire UFC, le sieur Sena Alipui. L’éventuelle candidature de Faure Gnassingbé 2020 ne fait guère de doute. Cette candidature viendra comme mars en carême.
On le sait tous. Tant le pouvoir, l’opposition, que les citoyens eux-mêmes. Mais jouer à qui ne sait rien ne peut que friser le ridicule. Il sait in petto que le fils d’Eyadema se fera un jeu de l’emporter, contre vents et marées. Alipui sait aussi que les fraudes électorales sont au Togo ce que la roche tarpéienne est au Capitole. Il ferait mieux de ne rien dire, plutôt que de parler pour finalement ne rien dire. « Il ne faut plus appréhender les élections comme un rendez-vous pour exclure quelqu’un. Mais voyons-les comme des occasions de renforcement de notre démocratie. Que les élections soient de plus en plus transparentes et que l’environnement soit davantage démocratique ». L’avis du député ne peut plus beau, mais ces derniers scrutins ont tout d’une mascarade. Avec un passé électoral aussi préjudiciable, il faudra bien plus qu’un miracle pour que les fraudes ne se répètent pas.
Source : Le Correcteur
27Avril.com