Retour à la version originelle de la Constitution de 1992, vote de la diaspora, déverrouillage des institutions de la République ou départ immédiat de Faure Gnassingbé du pouvoir : selon la coalition des 14 partis de l’opposition, ces revendications demeurent d’actualité et restent la condition sine qua non pour arrêter la lutte populaire. Pour sa part, le pouvoir en place reste tout autant radical en privilégiant le dialogue et le référendum. Nous voici en 2018, 2020 est au tournant du chemin.
Concernant la rétroactivité de la Constitution qui pourrait l’empêcher de se représenter en 2020, le Chef de l’Etat togolais a indiqué dans l’interview accordée au magazine Jeune Afrique : « Faisons les réformes, évitons de les personnaliser. Ne mélangeons pas les sphères politique et juridique. Les constitutions disposent pour l’avenir, non pour le passé ». Par ailleurs, dans son message de vœux à la nation togolaise à l’aube de la nouvelle année 2018, Faure Gnassingbé dévoile ses ambitions pour développer le Togo dans les prochaines années. C’est donc avec optimisme et confiance qu’il parle de 2020.
« En 2018, nos concitoyens seront plusieurs fois appelés à décider, par le vote, des grandes orientations de la vie nationale. L’aboutissement du processus de décentralisation permettra aux collectivités territoriales de se doter de représentants élus à l’issue des consultations locales attendues avec impatience. L’élection des députés à l’Assemblée nationale constituera également un important rendez-vous démocratique auquel je convie la classe politique et l’ensemble des électeurs à participer dans un esprit constructif », a-t-il annoncé. Il rappelle dans son interview à Jeune Afrique que le Référendum « une disposition constitutionnelle. Il aura lieu après le dialogue ».
Pendant ce temps, l’opposition continue sa messe populaire dans les rues, confiante que c’est par la rue que viendra le salut. « Nous irons jusqu’au bout de la lutte et, la victoire sera nôtre », prophétise-t-elle. Le dialogue pour la fin de la crise ? Oui, convient-elle. Mais, il y a des préalables à respecter. Voilà, qui complique la tâche au pouvoir en place qui avait prédit la fin de l’année 2017 pour ouvrir le dialogue politique. L’opposition reste campée sur sa position et appelle les populations à se mobiliser pour de nouvelles manifestations dans les rues. Le parti au pouvoir, par contre, ne perd pas de temps. Il y a des élections locales et législatives en vue. Tous les moyens sont bons pour rallier les populations à sa cause. « 2020 se gagne en 2018 », avait rappelé Gerry Taama dans l’un de ses posts sur sa page Facebook.
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