Les manifestations tenues ces 18 et 19 octobre sur appel de la coalition de l’opposition a occasionné de lourdes pertes pour le Togo. Selon l’opposition togolaise, trois personnes ont été tuées par balle et des dizaines d’autres blessées ce jeudi au cours de heurts entre jeunes protestants et forces de l’ordre à Lomé. Pourtant la ministre de la sécurité et la protection civile estime qu’aucune mort n’a été signalée.
« Nous avons été informés d’un bilan provisoire à 15H30 de trois morts par balle à Lomé. Il y a 44 blessés par balle, et 36 personnes ont été battues », a déclaré à des journalistes la porte-parole de la coalition de l’opposition Brigitte Adjamagbo-Johnson.
« Cinq jeunes de Bè ont été blessés par balle, dont deux se trouvent dans un état critique. Des tirs ont également été entendus autour du domicile du chef de file historique de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, vers 13H00 , ajoute de son côté Eric Dupuy, porte-parole de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Déclaration confirmée par des jeunes qui dénoncent des actes violents sur des proches dans certains quartiers de Lomé.
Le directeur d’Amnesty international Togo, Aimé Adi, confirme le bilan de cinq blessés par balle(mercredi et jeudi), qui étaient en train d’être « évacués » vers une clinique de la capitale togolaise pour être soignés en urgence.
Toutefois , le ministre de la Sécurité, le colonel Yark Damehame, a démenti ce bilan: « Aucune mort ne nous a été signalée ».
Le ministre est également revenu sur un bilan précédent du gouvernement faisant état d’au moins quatre personnes tuées mercredi dans les deux principales villes du pays, Lomé et Sokodé, au cours de violents affrontements.
« Aucun mort n’a été enregistré mercredi dans la ville de Sokodé », a affirmé Yark Damehame , expliquant que ces décès avaient déjà été annoncés la veille tout en mettant cette erreur sur le compte de la confusion régnant dans les services hospitaliers de Sokodé.
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