Togo. Bavure policière à Danyi N’digbe : Un agent tire sur un jeune, confondu à un dealer

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La population du village de Danyi N’digbe a manifesté sa colère mercredi suite à une bavure policière qui a failli couter la vie à un des leurs. A l’origine de l’incident, un policier qui a ouvert le feu sur un jeune du nom de Basile, qu’il confondait à un dealer.

Selon les informations, le drame a été évité de justesse mercredi matin dans le village de N’digbe dans la préfecture de Danyi. Selon les témoignages, un jeune jardinier qui transportait un sac contenant des poivrons sur sa moto pour la vente, dans la plaine, a été visé par un coup de feu d’un policier posté à l’entrée au bouchon du village.

La providence aidant, le jeune n’a pas été directement touché. C’est la marchandise seulement qui a reçu la balle. Le policier à la gâchette facile, a prétendu qu’ils ont eu l’information faisant état de ce que du cannabis devrait passer et il a cru, en voyant le jeune Basile, que c’est la drogue en question qu’il transportait.

Cette situation a mis les populations en courroux qui ont bruyamment manifesté leur colère sur les artères du village. « La situation de ce bouchon est un problème parce-que cela devrait être érigé à l’entrée du village, mais sa situation actuelle fait qu’il sépare donc le village en question en deux. Ce qui fait que la route empruntée par le jeune était après le bouchon et les agents des forces de l’ordre ont cru que c’était pour les contourner que le jeune a pris cette voie», déplore un manifestant qui ne comprend pas pourquoi un peut tirer facilement sur quelqu’un, fût-il un trafiquant de stupéfiant. « Ils auraient dû tenter d’intercepter le jeune avant de penser à ouvrir le feu sur lui. Si ce n’est pas par la grâce de Dieu, ce jeune aurait perdu facilement la vie comme cela juste à cause d’une bêtise humaine», s’indigne un autre.

L’inquiétude est plus que grandissante dans le milieu. D’après de nombreux témoignages, les riverains dont les habitations se situent au-delà du barrage ont des raisons de craindre pour leur vie. « Même pour votre confrère Komla EKLU, la voie d’accès à sa maison se situe au-delà du barrage. Cela veut dire qu’un jour, lorsqu’il quittera sa maison en empruntant cette voie, un policier pourrait tirer sur lui en prétendant qu’il a reçu une information comme quoi, de la drogue passerait », ironise un habitant du village.

Shalom A

Source : Liberté

Source : 27Avril.com